Rallye Régional du Val Dadou 2014
Gilles ROCA récidive
Avec les vainqueurs de l'édition 2013, Philippe Corneau et Samuel Grégoire (Renault Mégane RS 2, F2-14) inscrits de dernière minute pour défendre leur titre, la partie s'annonçait ardue pour Gilles Roca (Subaru Impreza GT, FA8), Lionel Espinasse (Mitsubishi Lancer Evo 10, N4) ou Jérôme Berfa (Renault Mégane Maxi, FA7K). Et pourtant, c'est Gilles Roca qui tire le premier dans l'ES 1, talonné à 0s6 par Corneau. Le virevoltant Romain Favreau (Citroën C2 R2 Max) se met en valeur pour l'octroi du podium. Berfa manque quant à lui à l'appel, après avoir tiré droit dans un champ. Sa Mégane est certes indemne, mais immobilisée. Dans l'ES 2 totalement inédite, Corneau compte bien renverser la vapeur, mais une erreur lui sera fatale, l'abandon étant inévitable. Roca en profite donc pour rafler les trois chronos suivants, malmené néanmoins par un convaincant Espinasse, qui s'en accapare deux, clôturant l'épreuve logiquement en dauphin. Si les deux premières places n'ont que peu réservé de suspense, en revanche c'est le scénario inverse qui s'est produit concernant l'accès au trio gagnant. Acte 1 : Favreau détient un maigre pécule (1s1) sur Benjamin Cardenas (Peugeot 306 S16, F2-14), sachant qu'aux trousses de la Lionne, une armada de fauves emmenée par Rémi Frégeac (Peugeot 106 S16, A6) sont prêts à saisir le moindre faux pas de leurs rivaux. Acte 2 : Cardenas passe à l'offensive, et récupère un excédent de 2s1 par rapport à Favreau. Alexandre Bourrel (Mitsubishi Lancer Evo 9, N4), jusqu'à présent en retrait, émerge de façon tonitruante, en claquant notamment un 3e temps scratch dans l'ES 4. Tous comprennent dès lors que ce seront les derniers mètres de spéciale parcourus qui les départageront, les contraignant à adopter une stratégie d'attaque jusqu'au boutiste. Acte 3 : à l'entame de l'ultime boucle, Bourrel continue de sonner la charge, et fond littéralement sur Cardenas, après avoir détrôné Favreau du carré d'as. Dans la dernière, ce dernier se fâche tout rouge, mais cela ne sera pas suffisant pour contrer la Nippone bleue qui monte sur le podium. Il remonte néanmoins d'un cran, repoussant Cardenas pour un dixième ! Auteur également d'une parade sémillante, Matthieu Delpoux (Citroën Saxo S1600, A6K), vole la vedette à Frégeac pour le gain de la 6e position, tandis que pour sa deuxième course au volant de sa Subaru Impreza GT, Dimitri Wagner, 8e, témoigne d'un potentiel débordant. Cédric Delage, 9e, n'a pas fait non plus dans la dentelle (5e temps de l'ES 1), et a emmagasiné une expérience forte enrichissante au volant de son original Opel Speedster, de bonne augure pour le Rallye Montagne Noire. Fabrice Badoulès (Peugeot 205 GTI) s'immisce quant à lui dans le Top 10.

Groupe A: ROCA à bonne distance

Berfa out, Roca (A8) se taille la part du lion en Groupe A, ne laissant que des miettes à Delpoux (vainqueur de la A6K) et à Frégeac (lauréat en A6). Un duel de Titans s'est en revanche opéré pour le dauphinat en A6, où Romain Caviale (Citroën Saxo VTS) et Nicolas Sistéro (Peugeot 106 S16) ne sont séparés que par 1s2. Sans surprise, Lionel Frégeac s'adjuge quant à lui la A5. En A7, Thomas Cabrol (Citroën ZX 16V), engagé dans un combat féroce avec Patrice Védrine (Peugeot 206 RC), tutoie les sommets après que son adversaire soit sorti dans l'ES 6.
Groupe N: Champagne pour Espinasse

Avec la Mitsubishi Evo 10, Lionel Espinasse semble avoir trouvé chaussure à son pied. En tout cas, c'est ce qu'en témoignent ses chronos forts prometteurs pour son 3e rallye avec sa nouvelle acquisition. Bourrel a également révélé un très bon coup de volant, tandis que Jérôme Raufaste (Mitsubishi Lancer Evo 8) referme un podium 100 % N4 et 4 Roues Motrices.
En N3, Jérémy Puech (Renault Clio Ragnotti) affirme sa suprématie avant que son moteur ne le lâche (ES 3), ouvrant une voie royale à Philippe Pédèche (Renault Clio RS), pris en sandwich au général par la Mitsu' de Raufaste et la Peugeot 106 S16 de Cédric Teisseyre, l'homme fort de la N2.
En 1300, Gérard Nicoli (Citroën AX Sport) dicte sa loi avant de subir également les affres de la mécanique, permettant au revenant Jérôme Fabre (Peugeot 106 XSI) de coiffer la couronne.

Groupe F2000: CARDENAS, l'as du F2000

Cardenas atomise littéralement la concurrence de bout en bout. La médaille d'argent est en revanche le théâtre de vives échauffourées entre la Seat Ibiza de Jean-Christophe Internicola et la Peugeot 205 GTI de Fabrice Badoulès, ce dernier ayant finalement le dernier mot pour un cheveu (0s1).
En F2-13, Thierry Thomas (Citroën Saxo VTS) s'offre un récital tout en préservant sa monture pour le National du Saint-Emilion le week-end suivant. Julien Cabrol (Peugeot 206 S16) et Clément Mespoulède (Honda Civic VTEC) n'ont pu lutter à armes égales.
Entre Yannick Reichlin (Peugeot 106 XSI) et Thierry Valentin (Citroën AX Maxi), la compétition acharnée pour l'attribut du F2-12 atteint son paroxysme. Le premier cité transcende finalement l'Ariégeois, au gré d'une belle attaque.
En F2-11, les Provençaux Pierre Innocenti et Marie-Claude Sirico et leur mythique Renault 4L SMC 7 repartent du Tarn avec un trophée d'or, un de plus au milieu des innombrables dont peut se targuer la vénérable bombinette bleue ayant à son actif 25 ans de compétition.
Groupe R: FAVREAU logiquement

En Groupe R, Favreau ne fait pas de détails. Transcendant en R3, Didier Cauquil (Renault Clio R3) n'a pas été inquiété par ses adversaires : Benoit Bessière (Renault Clio R3) et Rémy Dubois (Peugeot 207 RC).

Groupe GT : DELAGE comme à la parade

Seul en GT, Cédric Delage s'affirme néanmoins au général.

Elodie Régis-Roncadin et Noémie Durand (Peugeot 106 XSI, FN1) remportent la Coupe des Dames, terminant 62e sur les 68 équipages ayant rallié l'arrivée parmi les 85 partants.

Prochain Rendez-vous : les 31 Mai et 1er Juin au Rallye National du Saint-Emilion (33).

Texte et photos : PQ47