Rallye Régional du Béarn 2014
DUIGOU s'évade
Seuls 42 équipages au départ de cette 17e édition, voilà des années que le Rallye du Béarn fait office de parent pauvre du Comité Aquitaine. Pourtant, l'épreuve pyrénéenne a tout pour plaire, le relief montagneux offre des spéciales dotées d'un savoureux mélange de portions techniques et rapides, de descentes pour gros cœur, le tout encadré par un routier limité et une jeune équipe dynamique à l'origine de beaucoup de sacrifices pour maintenir l'une des dernières épreuves routières de la région paloise encore sur les rails. Hélas leurs efforts n'ont pas été récompensés à leur juste valeur, peu aidés par un calendrier très surchargé en ce mois d'avril.
Peu d'engagés certes mais quelques belles têtes d'affiches au rendez-vous pour en découdre sur ces tracés sélectifs d'Arros-de-Nay (8 kms) et Haut-de-Bosdarros (5.2 kms) à effectuer trois fois chacun. Doubles vainqueurs en titre, Antoine Hommeau et Damien Van Geystelen sont évidemment présents à domicile pour confirmer l'adage « jamais deux sans trois », d'autant plus qu'ils ne s'alignent pas avec leur Clio habituelle encore sur chandelles suite à la casse mécanique des Côtes de Garonne, mais avec la Renault Mégane Maxi mise à disposition par Marcel Roux. De quoi se parer d'une arme de gros calibre face aux redoutables Mitsubishi Lancer Evo 9 (A8) de Christophe Duigou et Frédéric Purrey, voire la BMW 318 Compact de Yannick Lacouture.
En effet, si Duigou sonne le coup d'envoi, Hommeau rétorque immédiatement, réduisant l'écart à 1s4 au terme de la première boucle. Mais le premier cité se fâche tout rouge à la reprise des hostilités et creuse substantiellement l'écart, un écart que le jeune local, malgré un scratch dans la dernière, ne pourra regrignoter. Revenu aux sources, le Gersois Olivier Ortholan (Mitsubishi Lancer Evo 8, N4) poitevin d'adoption fait du l'ultime marche du tiercé gagnant son pré carré, son camarade de jeu Frédéric Purrey, 3e chrono de l'ES 1, ayant disparu des tablettes dans l'ES 2. Cédric Orillac (Citroën Saxo Kit Car, A6K) a quant à lui la main mise sur le pied du podium, avant qu'un tête-à-queue rédhibitoire hypothèque ses ambitions, Grégory Roméro (Peugeot 206 RC, A7) le coiffant sur le fil, tandis que Paul Paillé (Fiat Punto Kit Car, A6K) parti en trombe, crève à l'arrière droit et abdiquent. Aux portes du Top 5, Dimitri Wagner, nouveau venu qui étrennant une Subaru Impreza GT (A8) crée la surprise, révélant d'ores et déjà d'un solide potentiel. Il damne le pion à une autre valeur montante, Grégory Marguet (BMW 318 Compact, F2000-14), confirmant son impressionnante ascension dévoilée au Rallye 24. Pour son retour, Sébastien Bourhis (BMW 318 Compact, F2000-14) hérite du 8e rang, taclant la Citroën C2 R2 Max de Romain Favreau et la Renault Clio R3 de Yannick Simian.

Groupe A: DUIGOU prend sa revanche

Contraint à rester sur le carreau aux Côtes de Garonne alors qu'il menait le bal, Christophe Duigou s'adjuge une belle revanche quasiment à domicile. Ses poursuivants au Groupe, Hommeau, Roméro et Orillac, n'ont pu que s'incliner face à son incontestable suprématie, tous les quatre s'imposant respectivement en A8, A7K, A7 et A6K.
Guillaume Roget (Peugeot 106 S16) dicte sa loi à Michel Caron (Citroën Saxo VTS) en A6, tandis que la victoire en A5K pour Stéphane Vesvre (Peugeot 106 Rallye) et en A5 pour Aurélien Fréjefond (Peugeot 106 XSI) ne représente qu'un pure formalité, ces derniers étant esseulés.
Groupe N: ORTHOLAN en avant

Sans équivoque, Olivier Ortholan atomise littéralement la concurrence, reléguant les N3 de Jérémy Puech (Renault Clio Ragnotti) et Nicolas Radet (Renault Clio RS) à des années lumières. Leurs rivaux n'ont d'ailleurs pas eu l'occasion de réellement s'exprimer, Quentin Albié endommageant sérieusement sa Clio Williams contre un poteau de l'ES 1, et Jérémy Guespin (Renault Clio RS) subissant la même punition dans la suivante suite à un plongeon dans un champ. Quant à Geoffrey Georgevitch (Renault Clio Ragnotti), une rotule éprise de liberté l'a contraint à rendre les armes dans l'ES 4.
Christophe Soulier (Citroën Saxo VTS) s'orne d'or en N2, repoussant les velléités de Jérémy Lansalot (Peugeot 106 S16).

Groupe F2000: LACOUTURE trébuche, MARGUET jubile

S'affirmant en solide favori du F2000, Yannick Lacouture (BMW 318 Compact) rejoint la liste des abandons dans l'ES 3 suite à une touchette. Il cède ainsi le leadership à Marguet, oxygéné par la petite figure de Bourhis lors de l'ES 1. Le Gersois revient cependant sur ses talons à grands pas en fin de parcours, poussant le Périgourdin dans ses ultimes retranchements. Promis aux places d'honneurs, Christophe Lacure (Fiat Punto GT) tape contre un talus, et quitte la scène quelques mètres plus loin, son train arrière étant endommagé. Ex-montagnard reconverti au Rallye, Guillaume Jeanne (Renault Clio 3 RS) s'offre ainsi l'opportunité.
Suite à pléthore de forfaits, Maxime Barbé (Citroën Saxo VTS) et Maxime Béraud (Peugeot 205 GTI) s'affirment comme les seuls protagonistes en F2000-13. Les carottes semblaient cuites au profit du premier cité, avant qu'il ne soit trahit par la mécanique ; des déboires dont tirait profit le second.
Disposant de la Peugeot 206 S16 paternelle, Thibault Mulon rallie sans encombre Nay avec la F2000-12 en poche.
Groupe R: FAVREAU au plus haut

Romain Favreau supervise les débats en Groupe R suite au retrait prématuré de Sébastien Pruja (Renault Clio R3). Yannick Simian (Renault Clio R3) conserve une longueur d'avance sur Jean-Christophe Chatel-Louroz (Renault Clio R3).






Prochain Rendez-vous : le 26-27 Avril au Rallye du Quercy (46).

Texte et photos : PQ47