Rallye Régional du Val Dadou 2013
Philippe CORNEAU concrétise
Pour sa 7e édition, le Rallye du Val Dadou a rencontré un franc succès, avec pas moins de 108 concurrents autorisés à prendre le départ, preuve de son ancrage dans le calendrier midi-pyrénéen et d'un certain attrait auprès des équipages. Et le plateau réuni dans le parc fermé au Forum de Graulhet (81), centre névralgique du Rallye, avait fière allure. Au volant de son inédite Renault Mégane 2 RS (F2-14), Philippe Corneau a réalisé un début de saison des plus prometteurs (podium au Béarn, 5e au Saint-Emilion), et les prémisses d'une future victoire s'étaient d'ores et déjà esquissés. Une victoire qu'il conquiert, quasiment à domicile, au bout de sa troisième apparition avec la représentante de la marque au losange ; malgré des faits de course qui donnait initialement Xavier Besson (Renault Mégane Maxi) vainqueur.
Dans l'ES 1 de Saint Julien le Petit (7.1 kms), David Balihaut (Renault Mégane Maxi, FA7K) s'affirme comme l'homme à battre. Il creuse en effet un écart substantiel de 7s1 sur la Mégane 2 RS (F2-14) de Philippe Corneau, et 8s8 sur la Renault Mégane Maxi (FA7K) de Xavier Besson. Sur sa Renault Clio Williams (F2-14), le jeune et prometteur Ayrton Lechartier effectue la bonne opération en se signalant comme le prétendant direct au carré d'as, à seulement 10s8 de la tête de course. Un premier secteur chronométré qui est néanmoins comparable à un champ de bataille : Romain Favreau (Citroën Saxo VTS, F213) et Antoine Hommeau (Renault Clio Ragnotti, N3) ont coupé en retraite ; un moyeu de roue s'étant épris de liberté pour l'un, et un moteur à l'agonie pour le second. Adrien Castalian (Renault Clio RS) n'a disputé que quelques kilomètres également, tandis que Laurent Pigozzo (Renault Clio RS) n'a pas dépassé la ligne de départ. Victor Lasserre (Peugeot 206 S16), l'un des favoris du F2-14, casse 400 mètres après le départ, parvient à réparer et à poursuivre sur sa lancée, mais après avoir perdu de précieuses minutes, et tout espoir de bien figurer. Quant à Michel Reboul (Mitsubishi Lancer Evo 8, N4), il sort violemment, ce qui nécessite une intervention médicale pour son copilote René Félix, touché aux vertèbres. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement.
C'est au cours de l'ES 2 de « Puybegon » (6.7 kms) que le coup de théâtre du Rallye va se jouer. En effet, le leader David Balihaut part à la faute, et obstrue une partie de la route. Xavier Besson, qui s'élance juste derrière, parvient à continuer sa course, mais gêné par la Mégane partie avec le N°1 sur les portières, laisse 35 secondes s'envoler dans l'affaire, et se voit relégué au 13e rang. Philippe Corneau fait donc course en tête en solitaire, avec un pécule de 9s8 sur la Clio du virevoltant Lechartier et 11s7 sur la Peugeot 306 S16 (F2-14) de Benjamin Cardenas, auteur d'une ascension vertigineuse depuis le récent National du Val d'Agout où il avait hérité du pied du podium. Autre performance de premier ordre à signaler, celle de Damien Vaissière, qui hisse sa Renault Clio Williams (FA7) au 4e rang de la hiérarchie provisoire, faisant jeu égal avec la Fiat Punto Kit Car du Charentais Paul Paillé ; par ailleurs auteur du 2e temps de l'ES 2. Hélas, la mécanique en décide autrement, et les sociétaires de l'ASA des Monts d'Autant et de l'ASA Saintonge sont contraints à rendre les armes.
Au cours des deux boucles suivantes, un réel mano-à-mano s'opère entre Besson et Corneau, séparés à chaque un fois par un cheveu. Besson se montre le plus rapide dans l'ES 3, l'ES 5 et 6 pour respectivement 1s3, 1s7 et 0s3, tandis que Corneau se paie le luxe de remporter l'ES 4 pour trois dixièmes, le tout arbitré par un Ayrton Lechartier des plus incisifs. A l'arrivée finale, le Collège des Commissaires Sportifs ayant décidé d'accorder un temps forfaitaire à Besson pour la gêne occasionnée dans l'ES 2, l'Aveyronnais est dans un premier temps déclaré vainqueur. Finalement, en bon prince, il le refuse, et les lauriers sont donc attribués à l'équipage Corneau-Grégoire. Dauphin, Ayrton Lechartier a été l'auteur de belles prouesses, et a pu exprimer tout son potentiel avec une auto qui s'est révélée fiable et performante tout au long de la journée. Dans le droit fil du Val d'Agout, Benjamin Cardenas démontre qu'il faudra désormais compter sur lui dans les pronostics, en s'adjugeant la médaille de bronze. Xavier Besson se console avec la 4e place, devant un surprenant Charles Faure (Renault Clio Ragnotti, N3). Yoan Megias (Peugeot 106 S16, FA6), 6e, a une nouvelle fois fait étalage de son talent, damnant le pion à la Renault Clio Ragnotti de Jean-Christophe Cussac. Jérémy Puech (Renault Clio Ragnotti, N3) et Nicolas Hébrard (Peugeot 106 S16, A6) clôturent l'épreuve tarnaise aux 8e et 9e positions respectives, tandis que Nicolas Sistero (Peugeot 106 S16, A6) referme le cercle du Top 10.

Groupe A: Maigre consolation pour Xavier BESSON

Malheureux au scratch, Besson triomphe en Groupe A et naturellement en A7K. Paillé et Vaissière avaient leur mot à dire, avant que la mécanique les lâche lors de l'ES 3. Mégias fait donc office de meilleur poursuivant, tandis que Nicolas Sistero complète le podium.
En A8, Clément Aulié (Mitsubishi Lancer Evo 6) a eu le champ libre suite à l'abandon d'Alain Vernhes (Mitsubishi Lancer Evo 6).
Damien Vaissière s'arroge le monopole de la A7 avant de rejoindre la liste des abandons. Laurent Lembèye, satisfait de voir enfin une ligne d'arrivée, de surcroit à une belle 11e place, s'offre l'opportunité. Il ne laisse que des miettes à ses adversaires composés de Fabien Lacalmontie (Peugeot 206 RC) et Thomas Cabrol (Citroën ZX 16V).
En A6K, Paillé faisait figure de grandissime favori, avant de se retirer sur ennuis mécaniques. La palme est à mettre au crédit du local Alain Dauzats, qui inaugure une nouvelle Citroën Saxo VTS. Didier Cauquil (Peugeot 206 XS) et Romain Rouanet (Citroën Saxo VTS) suivent dans cet ordre.
Les acrobates de la A6 s'en sont donnés à cœur joie, en figurant au sein du Top 10 du classement général, Mégias ayant pris l'avantage sur Sistero. David Pommarède (Citroën Saxo VTS) n'a pas démérité lui non plus ; la médaille de bronze constitue son apanage.
Fabrice Lattes (Citroën AX GTI) se taillait la part du lion en A5 avant que deux tonneaux rédhibitoires dans l'ES 4 mettent fin à sa course. La Peugeot 106 XSI de Lionel Frégeac refusant tout service au cours de l'ES 3, c'est finalement Aurélien Fréjefond (Peugeot 106 XSI) qui récolte le fruit d'un parcours sans faute, engrangeant ainsi de précieux points pour la Finale d'Oyonnax, pour laquelle il espère bien décrocher son billet en tant que meilleur jeune. Jean-Baptiste Folcher (Peugeot 106 XSI) suit.
Groupe N: Charles a été très FAURE

Reboul et Hommeau out dès l'ES 1, Charles Faure crée la surprise en caracolant en tête du Groupe N, surclassant les rapides Jean- Christophe Cussac et Jérémy Puech. Tous trois constituent également le podium de la Classe 3 de ce même Groupe N.
Jérôme Raufaste (Mitsubishi Lancer Evo 8, ex-Lobry) a dicté sa loi en N4, face à la Subaru Impreza STI de Jean-Pierre Soulié et la Ford Escort Cosworth de David Bérardi. En N2, la messe a été vite dite, l'impressionnant Nicolas Hébrard (Peugeot 106 S16) a pris la poudre d'escampette dès l'ES 1 pour ne plus être rejoint. Pour le gain des places d'honneurs, Clément Biau (Citroën Saxo VTS), 14e au scratch, est venu brouiller les cartes, tout en ayant dû surveiller dans ses rétroviseurs la Peugeot 106 S16 de Cédric Teisseyre.
Comme à l'accoutumée, Eric Rosalie (Peugeot 106 XSI) a tenu le haut de l'affiche en N1. Alex Denayrolles (Peugeot 205 Rallye) a été cantonné à un second rôle, reléguant à des années lumières la Peugeot 106 XSI d'Elodie Régis-Roncadin.

Groupe F2000: CORNEAU, avec brio !

Corneau a imposé sa suprématie en F2000 tout au long des six spéciales. Pour la place de dauphin, le duel vigoureux opposant Ayrton Lechartier à Benjamin Cardenas a tenu en haleine les spectateurs massés le long des spéciales. Mais à l'addition finale, la Renault lauragaise a pris la mesure de la Lionne languedocienne, tous trois représentant également la Classe F2-14. A noter le retour de Sylvain Toutouyoutte, au volant d'une éclatante BMW 318 Compact, après quasiment cinq ans d'absence.
Après le retrait du favori Favreau, et les déboires de Jonathan Gros (Citroën Saxo VTS), en proie à la une boite de vitesses récalcitrante (perte de la 4 et de la 5), Michel Pages (Honda Civic VTI) tue tout suspense dans l'œuf en F2-13, malgré la fin de Rallye tonitruante de Gros qui parvient à refaire une partie de son retard en figurant sur la troisième marche du podium, sans toutefois avoir pu déloger son prédécesseur, Romain Caviale (Citroën Saxo VTS).
Julien Cabrol tire aisément les marrons du feu en F2-12, et, au général, tire profit des abandons de plusieurs pointures du F2000, en se classant 4e du Groupe et 13e scratch, une réelle performance ! Derrière lui, il a laissé s'expliquer Thierry Valentin (Citroën AX Maxi) et Cyril Grand (Peugeot 106 XSI).
Fidèle au rendez-vous, la Renault 4L SMC 7 des Méridionaux Pierre Innoncenti et Marie-Claude Sirico est arrivé à bon port, avec à la clé la Classe F2-11 en poche.
Groupe R: Christophe DELFAU, en embuscade

Benjamin Villaret (Renault Clio R3) jouait les premiers rôles, avant de se faire piéger. S'il pouvait repartir, il hypothéquait toute possibilité de victoire, et cédait le leadership à Christophe Delfau (Renault Clio R3). Entre eux s'intercale la Citroën C2 R2 de Fabien Chazoulières, lauréat en R2.

Groupe GT de Série: Jour sans pour Didier BERNARD

Un week-end à oublier pour Didier Bernard, qui a vu sa Lotus Exige montrer des signes de fatigue dès l'ES 1, avant de stopper net au parc de regroupement après l'ES 2.

Groupe Z: Duel à l'Italienne

Les deux Alfa Roméo 75 de François Terral et Thomas Bagur ont animé les débats en Groupe Z, à l'avantage du premier cité.

La Coupe des Dames tombe dans l'escarcelle d'Elodie Régis-Roncadin et Marie Ramade.
Sur les 108 partants, 75 ont rallié l'arrivée finale, les mécaniques ayant été particulièrement éprouvées. Ce nombre englobe aussi quelques sorties de route, qui sont hélas à déplorer.

Prochain Rendez-Vous : le Slalom d'Agen (47).

Texte et photos : PQ47