Rallye Régional du Quercy 2013

Michaël LOBRY à son apogée
Avec 93 équipages au départ du centre ville de Cahors, le Rallye du Quercy confirme sa réputation d'épreuve incontournable du Comité Midi-Pyrénées. La dynamique équipe de l'Ecurie des Cadourques, sous la coupelle de Philippe Faurie, a en effet mis les petits plats dans les grands pour répondre au mieux aux attentes des équipages. Si le format du Rallye est demeuré inchangé, en revanche des nouveautés ont été apportées quant au tracé des spéciales, à l'exception du prologue de Cabrerets (6.45 kms) disputé le samedi après-midi, conservé de manière quasiment identique. Le lendemain, c'est les deux savoureux parcours chronométrés de « Esclauzels-Berganty » (6.45 kms) ; ES disputée en sens inverse ; et « Saint-Cirq-Lapopie » (7.1 kms) ; profondément remaniée ; qui attendaient les rescapés. Lors de la mise en bouche du samedi, c'est Michaël Lobry, détenant de solides espérances sur cette édition 2013 au volant de sa Mitsubishi Lancer Evo 10 (N4), qui annonce la couleur. Cependant, seuls quatre dixièmes le séparent de Pierre Lerosier (Ford Escort Cosworth, FA8), et 1s5 de Jean-Michel Da Cunha, également sur Ford Escort Cosworth. Les 4 Roues Motrices sont à la fête, puisque l'on retrouve dans son sillage la Mitsubishi Lancer Evo 8 (N4) de Julien Marty. A noter la grosse surprise venant de Nicolas Rouillard, qui hisse sa Peugeot 206 XS (A6K) au 7e rang provisoire de la hiérarchie. Le lendemain, la première boucle donne l'occasion à Lobry d'enfoncer un peu plus le clou. En revanche, Jean-Michel Da Cunha se révèle particulièrement incisif, en affichant 2e deuxièmes temps successifs, lui permettant de souffler la place de dauphin à Lerosier, menacé sur ses arrières par le virevoltant Marty. Mais l'ES 4 va sonner le glas de envolée vers le trio de tête du second cité, suite à un cardan défaillant. Il en est de même pour Jean-Michel Da Cunha, perturbé par des ennuis d'ordre mécanique. Une voie royale s'ouvre alors pour Lerosier, qui, sans pouvoir espérer détrôner l'imperturbable Lobry, entend bien défendre bec et ongles son bien acquis. Payant de sa régularité, André Jézéquel (Peugeot 207 S2000) figure sur le podium, juste devant Nicolas Rouillard. Un réel « choc des générations » entre la 207 S2000 et son ancêtre, de surcroit une modeste XS. Avec une auto accusant le poids des années mais affichant toujours une belle vitalité, Cyril Cassou-Leins excelle au sein du Top 5. L'ES 6, ultime ES, va toutefois bouleverser la donne. Si le podium est confirmé sans difficulté, en revanche les accessits demeurent plus incertains. En effet, Rouillard, suite à une petite touchette lui faisant perdre de précieuses minutes, plonge dans les abysses du classement et rétrograde au 19e rang. Cassou-Leins hérite donc du carré d'as, face à la Mitsubishi Lancer Evo 6 des époux Aulié, ayant fait preuve d'une grande dextérité sur leurs terres. Ayrton Lechartier (Renault Clio Williams, F2-14), est relégué aux portes du Top 5 pour deux petites secondes, après avoir connu quelques petits soucis mécaniques. 7e, Paul Lamouret découvrait le comportement de sa Citroën Saxo (F2-13) dans sa nouvelle configuration. Si à l'entame des hostilités, les réglages n'ont pas été évidents à trouver, le sociétaire de l'ASA Castine, épaulé par le Girondin Mickaël Dussillos, a terminé l'épreuve quercynoise en boulet de canon. Il en est de même pour Nicolas Vernhes (Peugeot 306 XSI, A7), auteur d'une performance de premier ordre ; confirmant sa bonne verve du début de saison. Anthony Ortega (Peugeot 106 S16) s'étant brillamment illustré en fin de saison dernière, ce jeune talent local, a, de nouveau, fait parler la poudre en arrachant la 9e place finale, malgré la pression exercée par Lionel Baudière, en progression fulgurante avec sa nouvelle Citroën Saxo VTS (F2-13), qu'il intègre dans le cercle du Top 10.

Groupe A: Pierre LEROSIER en chef de file

Une lutte fratricide s'opérait pour le gain du Groupe A entre les deux Escort Cosworth de Da Cunha et Lerosier. Un duel tronqué dès l'ES 4 avec le retrait de l'Aveyronnais, qui menait le bal pour 2s4. Lerosier poursuit donc son escalade vers les sommets avec une auto lui apportant pleinement satisfaction. André Jézéquel s'orne de la médaille d'argent, tandis que le local Clément Aulié (Mitsubishi Lancer Evo 6) a su démontrer un joli coup de volant en s'octroyant la dernière position du tiercé gagnant.
Pas de surprise en A8 où Pierre Lerosier ne laisse que des miettes à Aulié, au sein d'une classe qui a vu la moitié de ses représentants disparaître des feuilles de temps, de Jean-Michel Da Cunha à Yannick Frelaut (Ford Escort Cosworth), en passant par Alain Vernhes (Mitsubishi Lancer Evo 6).
Seul candidat en A7K, Christophe Monzie (Renault Mégane Kit-Car) n'a pu rejoindre la ligne de départ l'ES 1. Une coupelle d'amortisseur cassée l'a contraint à rendre son carnet de bord à la première assistance.
Nicolas Vernhes (Peugeot 306 S16) a fait étalage de son talent pour conquérir la A7, repoussant les ardeurs de David Espalieu (Peugeot 206 RC) et Jean-Marc Vinges (Renault Clio RS) ; Patrice Védrine (Peugeot 206 RC) ayant, quant à lui, abdiqué sur ennuis mécaniques.
Epoustouflant, c'est sans nul doute l'adjectif apte à qualifier Nicolas Rouillard sur ce cru 2013 du Rallye du Quercy. Alors qu'il brouillait les cartes au sein du carré d'as, une légère touchette est venue quelque peu gâcher sa prestation en fin de parcours, mais qu'importe, il a bel et bien su marquer les esprits, planant allègrement au- dessus de la classe A6K, sans que Didier Cauquil (Peugeot 206 XS) ni Gary Martin (Peugeot 106 XSI) ne soient en mesure de contester sa suprématie. Laurent Fauconnier n'a pu exploiter longuement le potentiel de sa Renault Clio S1600, la mécanique s'étant enrhumée à l'issue de l'ES 3.
Guilhem Malphettes (Peugeot 106 S16) a survolé les débats en A6, où Benoit Moisset et Denis Bessières, tous deux sur Citroën Saxo VTS, ne récoltent que des miettes.
Franck Loriller (Peugeot 106 XSI) prenait le meilleur départ lors du prologue au sein de la plus petite cylindrée du Groupe A, avant de rencontrer des soucis mécaniques lors de la première boucle dominicale. Il renonçait finalement au parc d'assistance, cédant ainsi le leadership à Franck Veyrac (Peugeot 106 XSI). Suit Cyril Pascal (Peugeot 106 XSI).
Groupe N: LOBRY à l'évidence

Cette première victoire au Quercy a comblé Michaël Lobry, qui rêvait d'inscrire son nom au palmarès de « son » épreuve à domicile ; sa victoire en Groupe N coule donc de source. Mais une des autres performances du week-end est très certainement à attribuer à la valeur montante Dorian Delagne, dont l'attaque monumentale lui permet de rallier l'arrivée, non seulement à une impressionnante 13e place scratch, mais de surcroit en dauphin de Groupe, suite à l'abandon de Julien Marty. Nicolas Soustre (Renault Clio Williams) s'est, lui aussi, offert un numéro de haute voltige en se hissant sur le podium de Groupe.
En N4, Michaël Lobry et Benoit Bessière (Mitsubishi Lancer Evo 6) sont les seuls rescapés.
La N3 a, quant à elle, fait l'objet de nombreuses convoitises. Au bout de trois secteurs chronométrés parcourus, Philippe Pédèche (Renault Clio RS) caracole en tête au gré d'une courte avance sur Mathieu Lurgo (Renault Clio RS) ainsi que Nicolas Soutre et Jérémy Puech (Renault Clio RS), en embuscade. Pédèche trébuche dans l'ES 4, imité par Lurgo dans la suivante suite à une crevaison, et c'est donc l'opiniâtreté de Soustre qui triomphe, Lurgo se consolant avec les accessits face à Puech.
Nicolas Grandé (Citroën Saxo VTS 16V) coiffe la couronne en N2, poussé dans ses derniers retranchements par Sébastien Dablanc, sur une monture identique. 3e, Luc Burguière (Peugeot 106 S16) sort vainqueur d'une vive échauffourée engagée avec l'autre Peugeot 106 S16 de Jean-Christophe Internicola.
L'avion Delagne s'est adjugé le monopole de la classe « biberon », laissant la 205 Rallye d'Alex Denayrolles et la Peugeot 106 XSI de Mathieu Dumas à des années lumières.

Groupe F2000: Cyril CASSOU-LEINS en maitre

Il est de plus en plus rare de retrouver actuellement en Rallye moderne des Volkswagen Golf 1 F2000, d'autant plus lorsque ces dernières jouent les premiers rôles. C'est le cas de Cyril Cassou-Leins, qui, avec une auto toujours aussi efficace, et un pilotage l'étant tout autant, accède aux lauriers du Groupe F2000, comme quoi les « anciennes » n'ont pas fini de dire leur dernier mot. Il est vrai que son adversaire direct, Ayrton Lechartier, a dû composer avec une mécanique parfois capricieuse, ce qui ne l'a tout de même pas empêché de briller à une remarquable 6e place scratch et 2e de Groupe, talonné par l'inoxydable Paul Lamouret.
Cédric Sicre (Peugeot 206 RCC) out à l'entame de la seconde étape, Lechartier a accaparé seul les devants de la scène en F2-14. Laurent Mazars (Renault Clio RS) et Christophe Amadieu (Renault 5 GT Turbo) se sont départagés les places d'honneurs.
Paul Lamouret découvrait sa nouvelle Saxo F2-13 ; le moins que l'on puisse dire c'est que l'apprentissage s'est révélé rapide. Anthony Ortega et Lionel Baudière n'ont pas démérité non plus, et en terminent en tir groupé dans cet ordre respectif.
La F2-12 tombe dans l'escarcelle du Sarladais Ludovic Prosper (Peugeot 106 Rallye), malgré les assauts oppressants de Jérôme Moulène (Peugeot 106 XSI). Jérôme Delbosc (Peugeot 106 Rallye) n'a pu rivaliser. Quant à Thierry Zanetti (Peugeot 106 Rallye), une rencontre avec un poteau a mis fin à ses espoirs dès l'ES 1.
Les réjouissances ont été de courte durée pour Vincent Soubiroux (Renault Clio 2) en F2-11, trop rapidement trahi par la mécanique.
Groupe Z: Philippe BOUVIER imperturbable

Nouvelle démonstration de force pour Philippe Bouvier, fidèle de l'épreuve, qui n'a pas fait de la dentelle au volant de sa Peugeot 106 Kit-Car, évoluant désormais en Groupe Z. Dominique Cuevas (BMW 320 ex-Pezet) semblait le mieux armé pour figurer dans son sillage, hélas la mécanique l'a stoppé dans son élan ; Marc Duponchel (BMW 325i) récoltant le fruit d'un parcours sans faute.

Seul équipage 100 % Féminin au départ, la Coupe des Dames échoit à Elodie Régis-Roncadin et Marie Ramade (Peugeot 106 XSI, FN1).
Sur les 93 équipages autorisés à prendre le départ, 61 ont rallié l'arrivée finale à Saint-Géry (46), plaque tournante du Rallye.

Prochain Rendez-Vous : le Slalom du Villeneuvois (47), le 1er Mai.

Texte et photos : PQ47