Rallye Régional des Côtes de Garonne 2013
Le Pays Basque à l'honneur
Cette 20e édition du Rallye Régional des Côtes de Garonne, évoluant toujours sur le format d'une seule journée, en l'occurrence le Samedi 30 Mars, a vu 75 équipages s'affronter sur les tracés tortueux de l'Entre-Deux-Mers, soit Mourens (7.7 kms) et Verdelais (5.3 kms), chacun à effectuer trois fois. Un nombre légèrement en baisse, malgré une augmentation du nombre d'engagés initiaux ; hélas les forfaits, que l'on totalise à 18, ont une nouvelle fois atteint des records. Cela n'a toutefois pas empêché les présents de se livrer à un spectacle palpitant ; adjectif symbolisant à merveille cette cuvée 2013. Tout au long de la journée, il a fallu jouer avec les caprices de dame météo et se livrer, en conséquence, à un choix de pneus hasardeux, au gré des averses intempestives rendant le terrain extrêmement gras. Cet exercice n'a pas fait peur aux Basques Christophe Duigou et Pierre Guillenteguy, qui ont su tirer le meilleur profit de leur Mitsubishi Lancer Evo 9 (A8). Un réel plaisir de les revoir à Langon où leur dernière apparition remonte au milieu des années 2000, à l'époque de la Clio 16S. La deuxième place du sommet de la hiérarchie a, quant à elle, été monopolisée par les époux Lacouture (BMW 318 Compact). Multiple vainqueur, Yannick Lacouture a dû cette fois s'incliner face à la suprématie de la représentante de la marque au diamant, ne pouvant lutter à armes égales avec sa propulsion sur une adhérence précaire. 30s6 séparent les deux hommes à l'addition finale, bien que la Bavaroise pourpre et or se soit arrogé deux scratches ; l'ES 2 et 6 de Verdelais. Dès lors, les doutes se sont donc davantage concentrés sur le Top 5, réellement indécis jusqu'à l'arrivée finale. Dans l'ES 1, la médaille de bronze semble être l'apanage des époux Patrice et Valérie Robert, venus de Guérande (44) au volant de leur imposante BMW 318 Compact. Mais dans l'ES suivante de Verdelais, ils voient la menace Frédéric Purrey (Citroën C2 R2 Max) pointer son museau. En totale osmose avec sa Citroën C2 R2 Max, ce dernier va même jusqu'à s'octroyer le 2e temps de l'ES 4, délogeant ainsi son adversaire du podium. Une kyrielle de 2e et 3e temps dans les secteurs chronométrés suivants ne feront que conforter sa position, reléguant Robert au sein du carré d'as. La 5e position a également vu défiler son lot de prétendants ; en début de parcours, les jeunes loups Romain Favreau (Citroën Saxo VTS, F213) et Antoine Hommeau (Renault Clio Ragnotti, N3) semblent les mieux aguerris. Ils seront cependant stoppés par la mécanique ; cardan pour l'un, moteur pour l'autre. En embuscade, Anthony Ulbert, qui, au départ, n'avait d'autres objectifs que de se faire plaisir, s'offre l'opportunité au volant de la Renault Clio Williams gracieusement mise à disposition par Thierry Constant, et ce, au terme d'un superbe mano-à-mano opéré avec Julien Séré (Renault Clio Ragnotti, N3), qui s'incline pour 5s8. Une Clio en cachant une autre, mais une F2000 cette fois, le Côtes de Garonne a permis de faire éclore un jeune talent, en la personne de Romain Buran (Renault Clio RS). Le jeune Médocain a effectué un numéro de haute voltige, agrémenté d'une série de 7e temps. Une panne de direction assistée et une pénalité de 10s l'ont fait rétrograder au 8e rang, mais il a su marquer les esprits, faisant office de sérieux client lors des prochains rendez-vous. De même, Alexandre Bourrel (Mitsubishi Lancer Evo 8, N4), associé à Ludovic Moreau, a fait preuve d'une grande dextérité, et vient donc s'intercaler entre les deux Clio précédemment citées. Malgré la difficulté à chausser la monte de pneus adéquate en raison des conditions météorologiques extrêmement changeantes, entraînant de facto quelques glisses, Guillaume et Marc Chapelle, absents depuis l'été 2012 suite à la casse moteur du Montagne Noire, ont su déjouer les pièges, et hérite d'une superbe 9e place scratch avec leur R5 GT Turbo F2000. Quant à Damien De Wilde (Peugeot 106 S16), il prouve qu'il demeure possible de rentrer dans le Top Dix avec une N2, malgré la course frénétique à l'armement constatée ces dernières années en Coupe de France. Le Médocain n'en finit plus de nous étonner au fil des épreuves !

Groupe A: DUIGOU en favori

En Groupe A, on ne voyait pas bien qui pouvait contrer Duigou, sachant qu'il disposait de la plus grosse monture de sa catégorie, et d'un coup de volant notoirement affuté. Anthony Ulbert n'était tout de même pas présent non plus dans le but d'enfiler des perles, et l'a bien prouvé en s'ornant de la médaille d'argent. Le tiercé gagnant est complété par l'époustouflant Julien Reigniez (Citroën Saxo VTS, A6), 11e du général.
En A8, Duigou s'impose naturellement. Après un an d'abstinence avec la Ford Escort Cosworth, Yannick Frelaut a ressorti cette dernière, sans succès, puisqu'une sortie de route au cours de l'ultime ES venait stopper son élan.
Journée galère pour Christophe Monzie (Renault Mégane Kit-Car), qui a dû composer avec une boite récalcitrante, et la perte de l'usage de la 3 et de la 5. Malgré ces difficultés, il parvient à rejoindre le Parc des Vergers de Langon, et donc s'adjuger la Classe A7K, dont il était le seul représentant.
En A7, Ulbert a survolé les débats, même si Jérémy Guespin ne figurait qu'à 3s du Sarladais dans l'ES 1. Sa course s'arrête cependant dans le secteur chronométré suivant, le moteur de sa Clio 16S partant en fumée. Philippe Munt (Renault Clio Williams) ayant également dû renoncer, c'est Yohann Frelaut (Peugeot 206 RC) qui décroche les accessits.
Cédric Orillac (Citroën Saxo Kit Car) avait une carte à jouer sur son terrain de prédilection, non seulement au général, mais évidemment au sein de la Classe A6K. Hélas, les affres de la mécanique viennent perturber son cheminement, et parvenant difficilement à sortir de l'ES, son copilote, Cédric Nicolau, rend le carnet de bord au point stop de l'ES 1. Grégory Roméro (Peugeot 106 Kit-Car) n'a pu, également, parcourir que quelques kilomètres, avant de ranger sa Lionne sur les bas-côtés.
Pas de problème en A6 où Reigniez père et fils étaient seuls, l'on retiendra surtout leur performance de premier ordre au général (11e).
A domicile, le pilote-organisateur Yannick Dupouy (Peugeot 106 XSI) a assommé littéralement la concurrence au sein de la plus petite cylindrée du Groupe A, constituée de Patxi Lacroix et Aurélien Frejefond, tous deux sur Peugeot 106 XSI.
Groupe N: La régularité paye pour Julien SERE

Si Julien Séré est couronné en Groupe N, il ne s'est toutefois pas reposer sur ses lauriers, car la paire Bourrel-Moreau ne lui a pas laissé un instant de répit. Poussé dans ses derniers retranchements, le pilote de la Clio Ragnotti souffle la victoire à la Nippone pour 8 petites secondes. L'ultime marche du podium tombe dans l'escarcelle du bouillant Damien De Wilde.
En N4, Alexandre Bourrel a parfaitement orchestré les débats face à Pierre Mainvielle (Mitsubishi Lancer Evo 8).
Antoine Hommeau était le premier en lice pour le compte de la N3, malheureusement il a du quitter l'estrade bien trop tôt. Sur ses talons, Julien Séré s'est donc affranchi d'une adversité toujours prête à saisir la moindre erreur, emmenée par Grégory Denié (Renault Clio Ragnotti), en pleine lutte avec Sébastien Larçabal (Peugeot 206 RC).
De Wilde a creusé un écart substantiel sur la concurrence en N2, sans être rejoint. Mathias Baldoméro (Honda Civic VTI) et Loïck Bennevault (Citroën Saxo VTS) outs, il est suivi par Sébastien Dablanc (Citroën Saxo VTS).
Stéphane Bailloux (Peugeot 205 Rallye) parvient à traverser un parcours semé d'embuches et pimenté par une légère touchette, avec comme récompense à l'arrivée finale, un succès en Classe N1.

Groupe F2000: Yannick LACOUTURE à l'apogée

Difficile de contrer Yannick Lacouture sur ses terres en F2000, même si ce dernier s'est fait violence pour rester sur la route dans les innombrables cordes boueuses, où la BMW s'est prêtée à quelques pas de danses. Il en a été de même pour Patrice Robert, qui découvrait l'épreuve langonnaise. Romain Favreau se jetait bec et ongles dans la bataille, avant d'abdiquer, permettant à Buran de figurer parmi le trio de tête ; trio de tête qui se réfère aussi à celui de la Classe F2-14. A noter l'abandon d'Yves Arnaudeau (Mercedes C 180), sur sortie de route sans gravité dans l'ES 5.
En F2-13, les deux principaux favoris au tapis, à savoir Romain Favreau et Jonathan Gros (Citroën Saxo VTS), Daniel Pedeneau (Citroën Saxo) conquiert aisément le trône, malgré le retour en force de Cédric Fontaneau (Peugeot 205 Rallye) en fin de parcours. Christophe Alary (Citroën Saxo VTS) parti à la faute, et Maxime Barbé (Citroën Saxo) ayant rejoint également la liste des abandons, la 3e marche du podium tombe dans l'escarcelle d'Eric Corriu (Peugeot 205 GTI).
Dans une classe F2-12 particulièrement riche, Loïc Pelat (Peugeot 106 Rallye) a fait figure d'épouvantail. Seul les époux Compagnon (Peugeot 106 S16) sont venu lui donner la réplique, mais sans toutefois l'inquiéter véritablement, au vu de l'avance conséquente dont il disposait. Sur une Peugeot 106 XSI de location, le revenant Marc Piagno a repoussé les velléités des 205 Rallye d'Aurélien Crouail et Billy Gallin.
Concurrencé par Philippe Fouilleul (Renault Clio 2 16V) à deux reprises en F2-11, Luc Barré (Peugeot 107) a toutefois affirmé sa prédominance.
Groupe R: PURREY/ABERLEN : un duo gagnant

L'équipage Puisseguinais a affirmé sa vive opiniâtreté tout au long des six spéciales parcourues. Un nouveau pas a été franchi avec leur nouvelle monture, et l'ont attend désormais avec impatience le rendez-vous à domicile à l'occasion du Saint-Emilion. Thomas Vergines (Citroën C2 R2) échoit aux places d'honneurs, tandis que Maurice Aladenise (Renault Twingo RS) décroche la timbale en R1.


Groupe GT de Série: Résultat tronqué pour Steve THABARD

Sa Renault Clio V6 s'étant montré capricieuse, Steve Thabard n'a parcouru que l'ES 1.

Groupe Z: SORIN au tapis, LASSALLE récolte

Moisson fructifiante pour Cédric Lassalle (BMW 325i) en Groupe Z, où Gilles Sorin (Toyota Célica 4WD), qui s'affirmait en leader à l'issue de la première boucle, s'est par la suite retiré sur ennuis mécaniques. Bruno Guillon (Alfa Roméo 75) n'a pu également défendre ses chances suite à une escapade dans les vignes qui lui a valu un abandon.

Sur les 75 équipages autorisés à prendre le départ, 52 ont rallié l'arrivée finale au Parc des Vergers de Langon (33).

Prochain Rendez-Vous : la Course de Côte de Bagnols-Sabran (30), manche d'ouverture du Championnat de France de la Montagne 2013.

Texte et photos : PQ47