Rallye Régional « 24 » Dordogne Périgord 2013
Antony MORA triple !
Pour cette 17e édition du Rallye 24 Dordogne Périgord programmée sur la seule journée du Samedi 16 Mars, l'Ecurie Dordogne Périgord et son chef de file, Paul Gauthier, ont accueilli 54 équipages sur les deux spéciales périgourdines inchangées, soit « Saint-Pardoux La Rivière » (7.9 kms) et « Savignac-de-Nontron » (5.3 kms), à parcourir chacune trois fois. Si le nombre de partants s'avère être en baisse par rapport à l'édition précédente, la qualité est belle et bien là, et si un nom se dégage aisément des pronostics pour la conquête du Graal, en l'occurrence Antony Mora, les places d'honneurs promettent de belles échauffourées. Fidèle à sa réputation, le Sarladais, associé pour l'occasion à Thomas Taillandier à la lecture des notes ; organisateur du Rallye National du Pays Basque ; a enfilé les scratchs comme des perles, excepté le dernier, où, au regard de son avance substantielle, le binôme Sarlado-basque a assuré le spectacle, pour le plus grand bonheur des spectateurs. Cette nouvelle performance permet à la Bavaroise d'inscrire pour la troisième fois son nom au palmarès de l'épreuve, postérieurement aux succès de 2004 et 2012.
Effectivement, dès l'ES 1, une hiérarchie se dessine. Pierre Lerosier-Laurence Rouzade (Ford Escort Cosworth) et Laurent Maurat-Frédérique Lopez (Volkswagen Golf 4 Kit-Car) concèdent d'ores et déjà respectivement 5s6 et 9s9 à la BMW aux couleurs Hankook. Nicolas Robineau (Renault Mégane RS, N4) crée la surprise en se hissant au sein du carré d'as provisoire, bien qu'un affrontement ardu prenne forme avec la Clio Williams (Z15) du revenant Pierre-Alexandre Monribot, à 1s de ce dernier. En revanche, Jean-Luc Mazeau (Citroën Saxo Kit-Car, A6K), dauphin en 2012, et sérieux prétendant au podium de nouveau, jette les armes sur ennuis d'ordre mécanique dès l'ES 1, imité par Benoit Tabaud (BMW 318 Compact, F2-14), sur sortie de route sans gravité.
Si Mora avale le plus rapidement l'ES 2 en 2min52s7, derrière, Laurent Maurat passe à l'offensive en claquant un excellent 2e temps, au gré d'une solide attaque au volant de son auto de prédilection, sans pour autant contrecarrer les ambitions de Lerosier au classement général. Par le biais d'un 3e temps scratch, Robineau se montre dorénavant fort menaçant pour le gain de l'ultime marche du podium, sachant qu'il n'est séparé que de 3s7 de la Golf Kit-Car. La suite des évènements s'annonce donc musclée. Hélas, après un dernier baroud d'honneur dans l'ES 3 où il rafle le 2e chrono, se rapprochant ainsi à 2s3 de l'Escort Cosworth de Lerosier, Maurat bat en retraite dans la suivante suite à une transmission récalcitrante. S'ouvre ainsi une voie royale pour Robineau, qui hérite de la médaille de bronze à l'arrivée finale, derrière les intouchables Mora et Lerosier. Le pied du podium a également été le théâtre d'une lutte fratricide opposant deux générations de Clio : la Williams Gr.Z de Monribot et la Clio 3 RS (A7K) d'Eric Sauteur. Monribot, confortablement installé au 4e rang à l'issue des deux premières boucles, se voit débordé par l'équipage de la Clio verte-turquoise dans l'ES 5, pour quatre petits dixièmes. Mais c'est mal connaître le pilote de la Clio grise siglée « Diac », qui, poussé dans ses derniers retranchements, claque le 3e temps de l'ultime secteur chronométré, sauvant ainsi de justesse sa 4e place. Sauteur se console quant à lui avec le Top 5. Le talentueux Antoine Hommeau (Renault Clio Ragnotti, N3), 6e, a pris la mesure de la C2 R2 Max du virevoltant Frédéric Purrey, qui, au passage, se montre de plus en plus redoutable au volant de sa nouvelle monture, ce qui est illustré par deux 4e temps consécutifs en fin de Rallye. Quant à Yoann Rougier et Cédric Veyssière, ils signent un retour en force au volant d'une Subaru Impreza (A8) après cinq ans d'absence, en se classant 8e du général. Bruno Coste, aux commandes de la Renault Clio R3 MSR by GBI.com de location, regagne le parc fermé final à Saint-Pardoux-la-Rivière, centre névralgique du Rallye, en 9e position, damnant le pion à la seconde Clio R3 emmenée par le Thibérien Jérôme Joussely, 10e.

Groupe A: Début de saison en fanfare pour Pierre LEROSIER

Dans le droit fil de leur tonitruante Saison 2012, Pierre Lerosier et Laurence Rouzade décrochent à Saint-Pardoux une méritoire victoire de Groupe, au terme d'un parcours sans erreur. Eric Sauteur a également roulé sur un rythme effréné pour venir en conclure sur les talons de la belle Ford. Yoann Rougier, qui avait déjà fait ses preuves il y a quelques années au volant d'une R5 GT Turbo, est venu brouiller les cartes en complétant le podium, raflant au passage la Classe A8, où il n'a laissé que des miettes à la Citroën DS3 de Gilles Bousquet.
En A7K, Maurat hypothéquait tout espoir de lauriers dans l'ES 4, laissant la voie libre à Sauteur. En A7, Christophe Habonneau (Peugeot 206 RC) s'est affranchi des griffes de Sébastien Cottreau (Renault Clio RS).
S'étant séparé de sa 106 S16 A6 durant la trêve hivernale, Richard Duranton s'alignait au volant d'une nouvelle monture, une 206 XS A6K, dont l'apprentissage a été d'une vitesse fulgurante, puisque ses premiers tours de roues se soldent par la palme d'or au sein de sa catégorie. Son adversaire direct, Dominique Marchadier, venu du Loir-et-Cher, au volant d'une superbe Renault Clio S1600, n'a pu qu'acquiescer.
André Auger a su tiré toute la quintessence de sa Citroën Saxo VTS pour conquérir la A6, bien qu'ayant dû surveiller dans ses rétroviseurs la Peugeot 106 S16 du Charentais Bruno Buton. Quant à Fabien et Maxime Lapeyronnie (Peugeot 205 Rallye), ils étaient bien seuls en A5, à l'image des frères Favre (Peugeot 106 XSI) en A5K.
Groupe N: ROBINEAU, leader incontesté

Nicolas Robineau a réalisé une nouvelle fois des prouesses au volant de sa Mégane RS. La place de dauphin est à mettre au crédit d'Antoine Hommeau, qui a retrouvé le sourire après une Saison 2012 mi-figue mi-raisin. Pour son premier Rallye au volant d'une Peugeot 306 S16, Frédéric Moreau a fait preuve d'un réel potentiel, en clôturant l'épreuve périgourdine au sein du tiercé gagnant en Groupe N.
Robineau a évidemment fait figure d'épouvantail en N4, reléguant à des années-lumière la R5 GT Turbo d'Olivier Lauseille. Alain Chouzenoux (Subaru Impreza GT) et Thomas Louchez (R5 GT Turbo) sont restés sur la touche, sortie pour l'un, boite pour le second.
La N3 tombe dans l'escarcelle du téméraire Antoine Hommeau, tandis que son poursuivant direct, Frédéric Moreau, s'est également brillamment distingué. Les réjouissances ont cependant été de courte durée pour Mathieu Lurgo et Benjamin Buisson ; la mécanique de leur Renault Clio RS s'étant enrayée avant l'entame de l'ES 2.
En N2, dès l'ES 1, les époux Rougier (Peugeot 106 S16) caracolent en tête, malgré l'opiniâtreté du débutant Côme Brasseur (Peugeot 106 S16), qui, témoignant d'un superbe coup de volant, vient mourir à 1s5 des précédents cités au terme de l'ES 2. Malheureusement, des ennuis mécaniques au départ de l'ES 2 retardent le second cité, qui se voit mis hors-course pour délai excédant quinze minutes. Gageons que ce jeune talent sera toutefois à suivre lors de ses prochaines apparitions. Solide comme un roc, Bruno Rougier regagne l'arrivée finale en conquérant, face à Ludovic Pinson et Christophe Soulier, tous deux sur Citroën Saxo VTS.
David Galvagnon (Peugeot 106 XSI) s'octroie sans difficulté la N1, en étant le seul représentant.

Groupe F2000: MORA couronné

La prédominance d'Antony Mora en Groupe F2000 est sans surprise, sachant qu'il se hisse également au sommet du classement général. William Faucher (Peugeot 206 CC) s'empare de la meilleure position aux accessits, malgré la pression constante exercée par Vincent Gauthier (BMW 318 Compact), tous trois appartenant par ailleurs à la classe F2000-14. Yves Arnaudeau (Mercedes C 180) est venu jouer aussi les trouble-fêtes, avant de devoir s'incliner au pied du podium.
Gary Guérin (Peugeot 106 S16) n'a plus été inquiété en F2-13 après le retrait de Patrice Chaussat, dont la nouvelle Citroën C2 s'est révélée de nouveau capricieuse, et bien que Nicolas Brasseur (Peugeot 106 S16), lauréat de la médaille d'argent, ne soit pas venu non plus jouer de la figuration.
Ludovic Prosper (Peugeot 106 Rallye) s'offre l'opportunité dans une Classe F2-12 plutôt étoffé, où son poursuivant, Jérôme Moulène (Peugeot 106 XSI), ne lui a pas cédé un instant de répit. Sébastien Blondy (Peugeot 205 Rallye) n'a pas démérité lui non plus et s'adjuge l'ultime marche du trio de tête.
Groupe R: PURREY récompensé

Déjà très convaincants à la Fougère, Frédéric Purrey et Tony Aberlen ont fait preuve d'une grande dextérité au volant de leur C2 R2 Max, leur permettant de rafler le Groupe R, coiffant ainsi sur le fil les R3 de Coste et Joussely.
En Classe R3, Bruno Coste, de retour après une violente sortie en 2012, souffle les lauriers à Joussely, tandis que Purrey triomphe en R2.


Groupe GT de Série: Jacques FORCES, emblème du GT de Série

Jacques Forcès accroche un nouveau succès de Groupe GT et de Classe GT9 à son tableau de chasse, mais a dû cette fois composer avec la ténacité de Steve Thabard, qui a connu un Rallye sans encombre au volant de son originale, et rare Renault Clio V6. Le représentant du Comité Bretagne-Pays de Loire se taille par ailleurs la part du lion en Classe GT10, où son dauphin, François-Xavier Boissou (Nissan 350 Z), a contrôlé Gérard Marie, qui a tronqué sa BMW 135i contre une Nissan 350 Z, qu'il inaugurait sur les routes du Rallye 24.

Groupe Z: Retour remarqué de Pierre-Alexandre MONRIBOT

Courant épisodiquement depuis quelques saisons, Pierre-Alexandre Monribot a régalé les spectateurs de son sens de l'attaque couplé à des passages à couper le souffle.

Sur les 54 équipages autorisés à prendre le départ, 45 ont rallié l'arrivée finale.

Prochain Rendez-Vous : le Rallye National Vallon de Marcillac (12), les 23 et 24 Mars.

Texte et photos : PQ47