Rallye Régional de l'Esculape 2012

BERENGUER est venu et a vaincu
Premier d'une liste de 105 équipages prêts à en découdre sur un tracé remanié par les membres de l'ASA Lozère et leur cheville ouvrière, Thierry Ressouche, le favori des pronostics Jean-François Bérenguer (Renault Mégane Kit-Car) a fait honneur à sa réputation en raflant la quasi-totalité des scratchs, coiffant ainsi la couronne face à une concurrence exacerbée. En effet, avec une armada de Kit-Car, des F2000 et des 4 Roues Motrices de pointe, ainsi qu'un ensemble de catégories bien représentées dans l'ensemble, le parc fermé avait fière allure sur la place du Foirail de Mende, centre névralgique du Rallye.
Dans la courte (5,1 kms) mais rapide ES 1 de Ribennes, si l'Héraultais creuse d'ores et déjà un écart substantiel, Xavier Besson (Renault Mégane Maxi) s'installe en dauphin à 4s3, talonné par le Provençal Guillaume Germain, également aux commandes d'une Renault Mégane Kit Car, faisant jeu égal avec la BMW 318 Compact de Thierry Costeraste. Sur ses terres, le local Lionel Boutin (Peugeot 306 Maxi) entend bien ne pas faire de la figuration, et le prouve lors du second secteur chronométré de « Le Born » (8 kms), en ne concédant que 1s2 à l'intouchable Bérenguer. Si bien qu'à l'issue de la première boucle dominicale, il repousse les ardeurs de ses rivaux, avec en ligne de mire Xavier Besson, à 3s8 du rang de dauphin.
Pour le gain du tiercé gagnant, Guillaume Germain parvient à grignoter les 6 dixièmes le séparant de la Mégane aveyronnaise dans Ribennes 2, mais rend les armes dans la suivante, la mécanique en ayant décidé autrement. La voie s'éclaircit pour Besson, néanmoins sous la pression constante exercée par Costeraste ; lui-même parvenant tant bien que mal à contenir le virevoltant Yannick Vivens, de retour à la compétition au volant d'une Peugeot 206 S16 F2000.
Au terme d'une ES 4 partiellement neutralisée suite à deux sorties de route successives nécessitant une intervention, les 92 rescapés s'élancent pour l'ultime boucle, qui, si elle confirme la prédominance de Bérenguer, qui concède seule l'ES 6 ; et pour 1 dixième ; à un Lionel Boutin au mieux de sa forme, s'annonce décisive pour les places d'honneurs.
Avec hargne et élégance, Boutin s'affirme en dauphin. Xavier Besson défend quant à lui âprement son bien acquis dès la première boucle, à savoir un podium. Costeraste exploite vaillamment le potentiel de la Bavaroise, mais vient mourir à 8s6 de son prédécesseur. La deuxième sortie du nouveau jouet du Cévénol Yannick Vivens se voit couronné de succès, puisque ce dernier s'octroie un Top 5, avec à la clé un superbe 3e temps scratch dans l'ES 5 de Ribennes. En manque de roulage, Gérard André (Renault Mégane Maxi) se contente d'une 6e position finale, damnant le pion à la Renault Clio R3 de Jean-Yves Anthérieu. Une des performances de premier ordre du week-end est à mettre à l'actif de Julien Baroni, aux commandes d'une monstrueuse, et, maintenant trop rare, Peugeot 205 Maxi F2000. Au gré d'une attaque jusq'au-boutiste en vue de conserver un rang dans le Top Dix ; ce qu'il effectue avec brio ; un superbe 7e temps dans l'ultime difficulté de la journée lui permet de rentrer 8e en parc fermé final, faisant la nique à la Peugeot 306 Maxi F2000 de la valeur sûre Laurent Sagnes. Sur sa Porsche 964 RS arborant un bleu identique à celui du ciel éclatant qui a contribué au succès de ce 46e millésime, Michel Bagard clôture un Top Dix très relevé et attirant la convoitise de bon nombre de prétendants.

Groupe A: Les Kit-Car sur le ring

Les spectateurs avertis avaient de quoi être comblés : l'épreuve lozérienne accueillait une belle brochette de Kit-Car, offrant ainsi de splendides joutes, pleinement savourées par le biais d'un sens aigu de l'attaque de la part des binômes occupant l'habitacle de ces véritables « bêtes de course », couplé au bruit magique émanant de ces autos de légende.
A ce petit jeu, Bérenguer a contrecarré les ambitions des ténors locaux, tel Boutin qui s'incline, sans pour autant avoir démérité tant les écarts furent serrés sur certains secteurs chronométrés. A l'identique du classement général, Xavier Besson, de plus en plus étincelant au volant de sa nouvelle monture, vient clore un podium 100 % Kit-Car.
En A8, Jean-François Maurin (Subaru Impreza) a pris l'avantage sur la seconde japonaise pilotée par Michel Enjalbert.
Si le classement en A7K se réfère au podium de Groupe, la A7 a été l'apanage de Luc Payan (Peugeot 306 16S), qui a fait forte impression en décrochant la 14e place scratch. Jérôme Vallat (Renault Clio RS) est resté à l'affut du moindre faux pas de son rival, en vain. Plus en retrait, Stéphane Raynal (Peugeot 309 GTI 16S) a profité des déboires mécaniques de Julien Vidal (Renault Clio Williams) pour s'illustrer parmi le trio de tête.
Clément Majorel (Citroën Saxo Kit Car) a quant à lui dominé de la tête et des épaules en A6K, malgré un Benjamin Clémencon (Peugeot 206 XS) très déterminé. Nicolas Brunel, étrennant une superbe Peugeot 106 Maxi, s'est habitué au comportement de la Lionne au fil des spéciales.
La A6 a été le théâtre d'un duel à couteaux tirés entre les deux Saxo VTS de Julien Solanet et Marco Ferrari. L'ES 1 annonce la couleur d'emblée, puisque seul un dixième sépare les deux représentantes de la marque aux chevrons. Solanet passe à la vitesse supérieure dans les suivantes, et malgré un retour en force du second cité, en remet une couche dans le round final, où il coiffe son adversaire pour 2s1.
Seul au départ, Vincent Vason s'adjuge aisément les lauriers en A5K, tandis que ceux de la A5 tombent dans l'escarcelle de Ludovic Bonhomme (Peugeot 106 XSI), qui n'a laissé que des miettes à Olivier Folcher (Peugeot 106 Rallye) et Mathieu Monty (Peugeot 205 Rallye). Ils se sont, quant à eux, disputé la médaille d'argent, qui revient au premier cité.
Groupe N: Christophe ROCHE joue les trouble-fêtes

Habitué du Championnat de France Terre, Christophe Roche est venu en découdre sur l'asphalte aux commandes de sa redoutable Subaru Impreza GT. Leader de bout en bout, il n'a laissé le soin à personne de venir perturber son ascension vers les sommets de la hiérarchie en Groupe N, bien que l'épatant Jérôme Masclaux (Renault Clio Ragnotti) n'ait pas fait dans la dentelle, coiffant sur le fil un Christophe Ralite s'appropriant de mieux en mieux le mode d'emploi de la Mitsubishi Lancer Evo 8.
Derrière l'avion Roche, Ralite a signé des chronos honorables le propulsant sur un podium de classe N4 refermé par la Renault 11 Turbo de William Boutet.
Masclaux a quant à lui fait parler la poudre en N3, où Sylvain Rouquette (Renault Clio Ragnotti) n'a pu qu'acquiescer. Alexandre Malartre (Renault Clio Ragnotti) visait la médaille de bronze avant de partir à la faute dans l'ES 4. Lionel Hebrard (Renault Clio Williams) s'offre ainsi l'opportunité.
La N2 a donné lieu à des explications viriles entre Jérémie Serieys (Peugeot 106 Rallye) et Joffrey Dorat (Honda Civic), le premier cité maintenant une longueur d'avance face à la rutilante Nippone. Saluons également leurs époustouflantes 20e et 25e places finales respectives, relevant d'un coup de volant indéniable, tant le plateau était relevé. Gilbert Larguier (Peugeot 106 S16), qui n'a lui non plus pas démérité, suit.
William Pitot (Peugeot 106 Rallye) a dicté sa loi dans la plus petite cylindrée du Groupe N, devant son poursuivant direct David Delorme (Peugeot 106 XSI).

Groupe F2000: COSTERASTE solide comme un roc

Malgré les assauts répétés de Yannick Vivens, Thierry Costeraste n'a pas tremblé et décroche le Graal. Julien Baroni a, quant à lui, dévoilé toute sa fougue et sa dextérité pour tenir en respect l'expérimenté Sagnes. Emeric Robert (Renault Clio RS), faisant office de potentiel favori au départ, a rapidement rejoint la liste des abandons, comme malheureusement cela a été souvent le cas depuis le début de la saison.
Au sein de la F2-13, l'avion Steve André (Peugeot 106 XSI) a assommé littéralement la concurrence et atterrit à la 11e place du général. Guillaume Veyrun (Peugeot 106 16S) était le plus à même de lui donner la réplique, mais alors que la deuxième marche du podium lui tendait les bras, une crevaison dans l'ES 6 le faisait plonger dans les abysses du classement. Frédéric Vidal (Peugeot 205 GTI) récolte ainsi le fruit d'un parcours sans faute. Franck Castelbou (Citroën Saxo VTS) a rivalisé sur le terrain, mais ayant écopé d'une pénalité, il n'a pas eu d'autre choix que de s'incliner.
Alain Fleury (Peugeot 205 Rallye) a rapidement trouvé le bon tempo en F2-12. Pour les accessits, Jonathan Pigeyre (Peugeot 106 XSI) a dû surveiller dans ses rétroviseurs Romain Veyre (Peugeot 106 S16), qui sort vainqueur d'un bras de fer opéré avec Norbert Schaub (Peugeot 106 S16).
En l'absence de concurrence en F2-11, Aurélien Amblard (Fiat Cinquecento) s'est fixé comme unique objectif de rallier l'arrivée. C'est chose faite, de surcroit à une jolie 78e place.
Groupe GT+ et GT de Série: Michel BAGARD en conquérant

Le Tahitien a réalisé un sans-faute tout au long des 39,3 kms chronométrés. Kévin Cerpédès n'a pu lutter à armes égales, mais empoche la classe GT9 au volant de son originale Caterham Super Seven.


Groupe Z: Jean Dassaud, fidèle à la BMW M3

Son auto évoluant désormais en Groupe Z et n'étant plus admise à marquer des points pour la Coupe de France, Jean Dassaud continue à rouler pour le plaisir
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Groupe R: ANTHERIEU déroule

Seul en R3, Jean-Yves Anthérieu triomphe. La partie ne fut cependant pas gagnée d'avance face à un Stéphan Volle (Citroën C2 R2 Max) éclatant, qui s'est payé le luxe de signer un 8 e puis un 7 e temps dans « Le Born ». Le titre suprême en Classe R2 lui échoit.
Ayant fait le déplacement en vue de préparer la prochaine échéance du Rouergue dans le cadre du Championnat de France des Rallyes Junior, Florian Bernardi (Renault Twingo RS) caracole en tête de la R1.

Au classement féminin, les lauréates Valérie Ginier et Isabelle Lauraire (Peugeot 309 GTI 16S, FA7) remportent la Coupe des Dames.
Sur les 104 concurrents ayant satisfait aux vérifications administratives et techniques, 86 ont regagné le parc fermé de Mende.
Prochain Rendez-Vous : le Rallye Régional de Sauveterre La Lémance (47).

Texte et photos : PQ47.