Course de Côte de Moissac - Ste Thècle 2011

Sébastien JACQMIN au-dessus du lot
Pour l'avant-dernier rendez-vous de la Saison des Courses de Côte en Midi-Pyrénées, les spécialistes de la discipline se sont donnés rendez-vous, comme à l'accoutumée en ce début du mois de septembre, sur les pentes de Sainte-Thècle pour l'épreuve du même nom, au cœur des vignobles du Chasselas et des vergers tarn-et-garonnais. 65 concurrents ont pris part à la course chère à l'Ecurie du Chasselas et de son président, Guy Sers. Parmi eux, le quatuor qui animent les débats depuis l'entame des hostilités du côté de Calmont, à savoir Pascal Campi (Osella PA 20S), Sébastien Jacqmin (Norma M20), Fabrice Gallo (Dallara F 392) et Bernard Airieau (Norma M20) étaient de nouveau réunis, afin de croiser le fer le long des 1.5 kms que composent ce tracé sinueux.
Aux essais, Sébastien Jacqmin, battu sur le fil quinze jours auparavant à Laas-Tillac, annonçait la couleur en claquant un excellent 47s28. En creusant un écart substantiel de 1s43 sur son poursuivant Pascal Campi, le leader provisoire démontre alors qu'il sera difficile à détrôner vers la conquête du titre suprême. En revanche, les échauffourées entre Campi et Gallo se révèlent d'ores et déjà ardues, ces derniers étant séparés par neuf centièmes seulement. Bernard Airieau est relégué aux portes du podium, tandis que Robert Barrière (GB Concept) DE1, très en verve depuis ses exploits au Mont Dore et à Saint Antonin Noble Val, souffle la cinquième place provisoire au véloce Frédéric Bardot, aux commandes de sa rutilante Merlin engagée en CN2.
Lors de la première montée de course, Jacqmin demeure sur un nuage. Gallo exprime tout son potentiel et vient contrecarrer les ambitions de Pascal Campi pour le gain de la place de dauphin. Bernard Airieau ne peut suivre le rythme effréné imposé par ses adversaires et se contente du 4e chrono. La seconde montée ne viendra que confirmer l'ordre établi lors du premier round. En revanche, Campi voit la menace Airieau se confirmer dangereusement, le Condomnois venant mourir à 2s du pilote Osella. L'ultime montée n'est qu'une formalité pour Jacqmin, qui, au fil des montées, a constamment amélioré ses chronos, en dominant de la tête et des épaules l'épreuve tarn-et-garonnaise. Fabrice Gallo, vainqueur pour un cheveu face à Jacqmin à Laas-Tillac, s'incline cette fois ci. Gallo intouchable, Pascal Campi a assuré sa place au sein du tiercé gagnant en repoussant les velléités de Bernard Airieau. Robert Barrière a quant à lui haussé le ton progressivement, allant même jusqu'à friser la correctionnelle lors de l'ultime ascension. En 52s, Frédéric Bardot se classe 6e. Après l'épreuve de Revel - St Férréol en guise de prise en main de sa nouvelle arme, Antoine Pereira (Bango BRC) signe à Sainte-Thècle un retour remarqué, à la 7e place finale, et au gré d'une superbe attaque. Ervé Barret et sa Martini MK 76 FR raflent la 8e position. Ils damnent le pion au Girondin Jean-Philippe Gitton, poursuivant l'apprentissage de sa Merlin MP 23. Premier des voitures fermées, Jean-Jacques Respaud a prouvé qu'il n'a rien perdu de son coup de volant magistral en refermant le Top Dix au volant de sa puissante Matra Bagheera.
Outre au classement scratch, au sein des Groupes D/E et C3/CN/CM, les affrontements se sont également révélés ardus. Deuxième au général, Gallo est un vainqueur logique en D/E, ainsi qu'en classe DE-3. De même pour Ervé Barret (Martini MK 76 FR), en manque de concurrence en DE-7. Frédéric Guilhempey (Renault Tatuus Monza) a dicté sa loi à la Phega C85E de Gérard Gimenez pour le compte de la DE-2, tandis que Robert Barrière s'est montré intraitable en DE-1.
La Catégorie C3/CN/CM a vu Sébastien Jacqmin enfoncer le clou au fil des montées. Campi et Airieau n'ont pu que s'incliner les armes à la mains, face à la suprématie du premier cité. A noter la violente sortie de route de Didier Gimenez (Fior F99), auquel nous souhaitons bon courage, en espérant le revoir au plus vite à l'assaut des sommets. La classe C3-1 échoit à Errel au volant de son originale Ema C. Antoine Pereira a quant à lui terminé en boulet de canon en vue de la victoire en CM se profilant à l'horizon. Benoit Fourquet (Bango BRC) n'a pu se mêler à la lutte et se classe second.

Groupe A: Yves DUBRANA renverse la vapeur

Leader des essais, Bernard Dupuy, l'homme fort du Groupe A, met cette fois-ci un terme à sa moisson victorieuse. En effet, handicapé par des ennuis d'ordre mécanique sur sa belle Ford Escort Cosworth, ce dernier ne peut prendre part qu'à une seule montée de course. Yves Dubrana, ayant perdu son camarade de jeu, en profite pour coiffer la couronne. Dupuy sauve quant à lui les meubles en s'octroyant la médaille d'argent. Au terme d'une lutte acharnée avec l'autre Renault Clio Cup de Ronald Garcès, Dimitri Pereira (Renault Clio Cup) est récompensé de ses efforts par un podium de groupe mérité.
En A4, Dubrana vient donc bousculer la hiérarchie face à Dupuy. Serge Rigal et sa vaillante Subaru Impreza cueille la troisième marche. En A3, un duel de Clio Cup opposant Pereira à Garcès est venu animer les débats pour le gain du trône. Les échauffourées tournent en faveur du premier cité, tandis que Gino Longer (Peugeot 306 S16) a été relégué au statut d'observateur. La Classe A2 tombe dans l'escarcelle de Frédéric Dutoya (Citroën Saxo VTS), seul représentant de sa catégorie.
Groupe N: Charles TARROUX en voie vers un nouveau titre

Auréolé d'une énième victoire en Groupe N, le pilote de référence Charles Tarroux (BMW M3 E36) se dirige allègrement vers un nouveau titre de Champion de la Montagne en Comité Midi-Pyrénées. Le célèbre moustachu albigeois n'a laissé que des miettes à ses adversaires composés de Claude Aussenac (Renault Clio Williams) et du rallyman Philippe Pédèche (Renault Clio RS).
En N4, derrière l'avion Tarroux, les Renault 5 GT Turbo de Xavier Verdy et Olivier Lauseille se frayent un chemin sur le podium. Frédéric Sorrentino (Renault 5 GT Turbo), venu des Pyrénées-Orientales, a quant à lui rapidement jeté l'éponge sur ennuis mécaniques.
En N3, Claude Aussenac a tiré toute la quintessence de sa monture dès la première ascension, en passant sous la barre de la minute. Philippe Pédèche a tenté de le déloger du haut des tablettes, en raflant les meilleurs temps des deux manches restantes, mais en vain. Stéphane Vadillo (Renault Clio Williams) complète le podium.
Daniel Sire (Honda Civic VTI) a quant à lui frappé un grand coup pour le gain de la N2, allant même jusqu'à s'immiscer au sein du Carré d'As du Groupe N. Second, Joël Valette (Honda Civic VTI) sort quant à lui vainqueur d'un duel fratricide l'opposant à la Peugeot 106 S16 de Jean-Luc Mirepoix.
Alexandre Point s'adjuge quant à lui les lauriers de la classe « biberon », tout en tenant en respect Jean-Luc, en double-monte sur la Peugeot 106 XSI familiale.

Groupe F2000: Jean-Pierre COURTINAT en vieux briscard

Malgré une auto accusant le poids des années, Jean-Pierre Courtinat, avec hargne et élégance, parvient toujours à se hisser au sommet. Sur un nuage, le garagiste de Saint-Gaudens a laissé s'expliquer chaudement Richard Dulon (Renault Clio RS) et Jean-Christophe Internicola (Seat Ibiza) pour le compte des places restantes. Dulon parvient à conserver un maigre avantage, bien que son rival ne lui ait laissé aucun répit.
En F2-3, derrière Dulon et Internicola, Vincent Debiolles (Peugeot 206 S16) hérite de la médaille de bronze. Laurent Thalabas (Peugeot 205 GTI) poursuit son ascension vertigineuse en F2-2, malgré la pression constante de Clément Mespoulède, aux commandes de son Honda Civic 1.6i.
Jean-Pierre Courtinat récolte, quant à lui, le fruit d'un parcours sans faute pour le gain de la F2-1. Julien Cuberli (Citroën AX Sport) a fait la nique à l'autre Citroën AX Sport de Nicolas Valentin. Yannick Cano (Renault Twingo), impressionnant sur les pentes de Laas-Tillac, hypothéquait quant à lui toutes chances de bien figurer lors d'une sortie de route aux essais, endommageant sérieusement la belle Twingo.
Groupe FC: Le patron se nomme RESPAUD

Dans ce Groupe qui remporte sans aucun doute la palme au niveau de l'applaudimètre, le plateau malheureusement squelettique n'a que peu laissé libre cours au suspense. En effet, en l'absence de Joël Cazalens, une voie royale s'ouvrait pour la Matra Bagheera de Jean-Jacques Respaud, qui a saisit l'opportunité d'accrocher une deuxième victoire d'affilée. Claude Delbourg (Simca 1200 S) out à l'issue de la première ascension, c'est Rémi Moulia qui hisse sa Peugeot 104 Rallye au deuxième rang. Jérôme Figier (Simca Rallye 3) a, lui aussi, cravaché ferme afin de monter sur le podium.
Jean-Louis Simorre (Renault 5 Turbo 2) assomme, quant à lui, littéralement la concurrence, constituée par Serge Louis (Porsche 911 SE) en Classe FC4. Vainqueur de Groupe et sans concurrence dans sa classe de cylindrée, Jean-Jacques Respaud s'octroie tout naturellement les honneurs en FC3. Sur un tracé peu favorable à sa 104 Rallye, Rémi Moulia a profité des déboires de Delbourg pour triompher en FC2. Jérôme Figier signe un probant succès en FC1.

En Groupe Z, aux commandes de sa BMW 325 I, Sébastien Lemaire accumule les performances depuis le début de saison. Il se classe 29e au général. Plus en retrait, Bruno Guillon (Alfa Roméo 75) ne poursuit qu'un seul objectif : se faire plaisir.
Pour le compte de la Coupe des Dames, Marion Airieau (Renault Clio 3 Cup) rafle la mise face à la Peugeot 205 GTI F2000 de Florence Duhen.
Sur les 65 concurrents autorisés au départ, 62 figurent au classement général final.
Prochain Rendez-Vous : le Rallye National du Pays de Saint-Yrieix (87).

Texte et Photos : PQ47. Vidéo : The_white31.