Slalom en Côte d'Argenton-Bouglon 2011
Nicolas FIERRO ouvre le bal
Après dix ans d'interruption, les communes d'Argenton et de Bouglon, situées au cœur du Pays d'Albret, vibraient de nouveau au son des moteurs. En effet, sous l'impulsion des deux municipalités, et des deux Comités des Fêtes d'Argenton et de Bouglon, le Club Auto Marmandais, lui-même sous l'égide de son président Serge Larquey, remettait sur pied la Course de Côte d'Argenton-Bouglon; sous un format inédit qu'est le Slalom en Côte.
Cette épreuve, qui au fil des ans avait acquise une renommée dépassant les frontières de l'Aquitaine, avait cependant dû s'interrompre en raison d'un durcissement de la législation concernant le passage des épreuves automobiles au sein des agglomérations, laissant le dernier vainqueur, Bernard Airieau, sans succession au palmarès de l'épreuve lot-et-garonnaise, qui a accueilli les plus grands noms de la Coupe de France de la Montagne du Grand Sud-Ouest.
Sous cette nouvelle version, consistant à rajouter des chicanes afin de pimenter le parcours, 66 concurrents ont ranimé la flamme et ont su offrir un spectacle de qualité au public venu en masse le long des pentes d'Argenton-Bouglon. Pour le gain du titre suprême, un plateau relevé se dressait sur la ligne de départ, prémices de débats animés tout au long de la journée.
Aux essais dominicaux, composés d'une manche d'essai libre et de deux manches d'essais chronométrés, c'est Christophe Carrère, fidèle de l'épreuve, à laquelle il a participé à maintes reprises, qui affiche sa suprématie aux commandes de sa Martini MK 31. Il damne le pion à l'Agenais Nicolas Fierro, ayant opté pour l'occasion sur la Dallara F 389, qui accuse un déficit de 0s39. Jean-Jacques Derrey place sa performante Dallara F 391 en embuscade, et ce malgré une frayeur au fameux virage de la Vierge dès l'entame des essais libres. François Latreille (Martini MK 49) établit un chrono encourageant de l'ordre de 46s22, mais qui se révèle encore insuffisant pour rivaliser avec le trio de tête.
Au cours de la première montée de course, Derrey hausse le ton et claque un excellent 43s24. Christophe Carrère maintient cependant une pression constante, tandis que François Latreille, 3e temps, se montre prêt à saisir le moindre faux pas de ses adversaires.
Parti sur un rythme élevé lors de la deuxième manche, Jean-Jacques Derrey se fait piéger sur un freinage et part à la faute, grillant ainsi un précieux joker. Nicolas Fierro hérite du commandement par le biais d'un temps de 42s97. Christophe Carrère demeure solidement accroché à la place de dauphin, tout en espérant sortir la grosse attaque lors de l'ultime ascension. Cependant, François Latreille se montre de plus en plus menaçant en signant le deuxième temps de la seconde manche. La dernière montée s'annonce décisive. Derrey repart le couteau entre les dents, mais c'est cette fois-ci un tête-à-queue qui vient ruiner ses espoirs. Quant à Carrère, il monte de nouveau en puissance, faisant preuve d'une grande dextérité aux commandes de sa Martini virevoltante, mais il est coiffé sur le poteau par un impressionnant Nicolas Fierro, qui inscrit donc une nouvelle épreuve à son riche palmarès. Carrère échoue pour seulement 0s41 à la place de dauphin. François Latreille n'ayant pas amélioré son chrono, c'est Laurent Lugardon (Dallara F 395) qui se glisse dans le tiercé gagnant, de peu face à Jean-Jacques Derrey, qui tire profit de son chrono significatif de la première manche pour s'immiscer dans le Carré d'As. François Latreille n'a cependant pas démérité et se voit récompensé de ses efforts par un Top 5. Son père Didier, en double-monte sur la Martini familiale, se hisse au 6e rang de la hiérarchie, devant le seul représentant de la Famille Busato, en l'occurrence Patrice aux commandes de la Formule Orion. De retour à la compétition depuis le début de saison, Jérôme Gèze poursuit l'apprentissage de sa Martini MK 39, et malgré une chaleur aux essais libres, clôture sa course en 8e position.
Premier des voitures fermées, le Cantalou Gauthier Roux a de nouveau fait parler la poudre aux commandes de sa performante Renault Clio Cup, qui fait figure d'arme idéale au sein du Groupe A. Il se classe 9e, devant un étonnant Fabrice Papin, qui a tiré toute la quintessence de sa Peugeot 106 S16 pour clôturer le Top 10.

Groupe A: Gauthier ROUX intouchable

Sur sa Renault Clio Cup, Gauthier Roux a fait figure d'épouvantail en enlevant la totalité des manches. Il a cependant dû faire face à un Fabrice Papin très déterminé ne lui laissant aucun répit. Ce dernier s'incline pour 0s20. Pour le gain de la médaille de bronze, les Bacquié (Citroën Saxo VTS) se sont livrés à de réelles échauffourées, dont sort vainqueur Jérémie.
Au sein de leur classes respectives, Roux rafle la A3, reléguant Sébastien Gaston (Renault Clio RS) et Thierry Corbel (Peugeot 306 16S) au rang d'observateurs. La A2 tombe dans l'escarcelle de Fabrice Papin, au prix d'une superbe attaque afin de contenir la Saxo de Jérémie et Cyril Bacquié, qui finissent dans cet ordre. En manque de concurrence, Philippe Pape et sa vaillante Citroën AX GTI s'octroient tout naturellement la plus petite cylindrée du Groupe A.
Groupe N: La révélation Pierre TOURNIE

Après un prometteur Rallye de Sauveterre La Lémance, le débutant Pierre Tournié a réalisé une belle démonstration de son talent éloquent, quasiment à domicile, en s'octroyant le Groupe N, et ce devant la référence Julien Séré, venu se faire plaisir aux commandes de son habituelle Renault Clio Ragnotti. Cette performance de premier ordre du jeune Bazeillais est à souligner, puisqu'outre le fait d'avoir décrocher les lauriers au sein de sa catégorie, il s'adjuge la 13e place scratch. Sur sa Peugeot 205 Rallye, Christophe Boudeau empoche la dernière marche du podium, après avoir fait la nique à des autos bien plus affutées que la sienne.
La victoire de classe N4 échoit quant à elle au Béarnais Francis Lagarrue (Renault 5 GT Turbo), qui a su repousser les velléités du local Christophe Mazat, de retour après trois ans d'arrêt aux commandes de sa Renault 5 GT Turbo.
La terreur de la N3, Hervé Cazajous (Renault Clio 16S) n'a cette fois ci rien pu faire face aux puissantes Clio Ragnotti de ses adversaires aux dents longues, emmenés par Pierre Tournié. A signaler également, sur l'ultime marche du podium de Classe, la présence d'Aurélien Faux, le navigateur du second cité en Rallye, qui s'est également signalé par des chronos significatifs aux commandes de la Clio Ragnotti ex-Georgevitch en double-monte. Entre eux, s'intercale à la place de dauphin, l'expérimenté Julien Séré.
En N2, Mickaël Laret (Citroën Saxo VTS) récolte le fruit d'un parcours sans faute. Michel Crossis (Peugeot 106 S16) épingle la deuxième place, malgré une violente sortie de route au cours de la troisième manche de course.
Quant à Christophe Boudeau, il s'est révélé impérial en N1.

Groupe F2000: Joël DECOUX crée la surprise

Faisant parti des concurrents ayant pris part à la dernière édition en 2001, Joël Decoux, toujours aux commandes de sa fidèle Peugeot 205 Rallye, évoluant depuis quelques saisons en F2000, coiffe la couronne de vainqueur en F2000. Il déborde Christophe Vigneux (Renault 5 GT Turbo) lors de la dernière montée, alors que ce dernier menait les débats. Le déplacement lointain depuis la Loire Atlantique s'est révélé payant pour Jacques Tchatchenko, qui s'octroie un podium de Groupe, associé à un succès en Classe F2000-1. En revanche, pour son retour à la compétition, Philippe Patacconi, l'agent communal le plus rapide de France, n'a pas été verni : la boite de sa Simca Rallye 2 le lâchait à l'entame de la première montée d'essais chronométrés. Vincent Lafont (Peugeot 205 GTI) subissait lui aussi les affres de la mécanique.
Joël Decoux, outre sa victoire de Groupe, signe un succès probant en F2000-2, face à la Citroën Saxo VTS de Christophe Alary qui effectuait ses premiers tours de roues avec sa nouvelle monture.
Christophe Vigneux s'offre l'opportunité en F2000-3, talonné par l'autre Renault 5 GT Turbo du Rallyman Nicolas Lauseille. La bagarre a fait rage entre les Renault 5 GT Turbo de l'habitué Christian Séré et de Frédéric Devautour, afin de figurer parmi le trio de tête. Au final, malgré plusieurs assauts, Christian Séré manque le coche, et cède sa position à Devautour, venu des Deux-Sèvres.
Groupe FC: Florian PATACCONI sur ses terres

Après la déconvenue de Marquay, où l'accélérateur bloqué a entraîné une sortie de route, Florian Patacconi a remué ciel et terre afin d'être présent à « sa » course à domicile, aux commandes de sa nouvelle arme acquise au cours de la trêve hivernale : une superbe Simca Rallye 3 ex-Baghtchejian. Si Rémi Moulia et sa Peugeot 104 ZS se montrait le plus rapide à l'issue des essais chronométrés, le premier cité était loin d'avoir dit son dernier mot, et venait contrecarrer les ambitions du carrossier de Lesparre-Médoc. Au terme d'une course palpitante, il détrônait la vaillante Peugeot de la place de leader qui lui était prédestinée aux essais.
Ayant à cœur également de briller à domicile, Jérôme Brice, ayant ressorti pour l'occasion la Simca Rallye 2, venait à bout de Daniel Lamour (Simca Rallye 3), à l'issue d'un duel fratricide de Simca. Jean-Pierre Vidal n'a pu rivaliser, la mécanique de sa Simca Rallye 2 s'étant montrée capricieuse ce week-end. Il se console néanmoins avec la victoire de classe en FC/FS-1, face à l'autre Simca Rallye 2 du duo Bernard Delperié-Daniel Fisson, peu épargné par la mécanique également.




Seul prétendant du Groupe Z, Bruno Guillon s'est fait plaisir aux commandes de sa célèbre Alfa Roméo 75. En Groupe Loisir, Arnaud Boussioux (Citroën Saxo VTS) se mettait rapidement à l'abri d'un retour éventuel de Fabien Lavergne (Renault Clio Ragnotti). Geoffrey Georgevitch (Renault Clio Ragnotti) se distingue au troisième rang, tandis que la Classe L1 a été l'apanage de Philippe Rampnoux au volant de sa Peugeot 106 Rallye. Ayant la lourde de tâche de jouer le double-rôle de pilote-organisateur, Franck Quenelle et sa Clio Ragnotti réalise une course intelligente, et se classe 59e après avoir régulièrement amélioré ses chronos.
Sur les 66 partants, 64 figurent au classement final. Bravo à tous pour le spectacle fourni, ayant contribué au succès de la renaissance de cette épreuve, ainsi qu'aux nombreux bénévoles ayant œuvré pour que cette nouvelle édition soit une réussite, sans oublier les maires des deux communes fortement impliqués, Madame Dupiol et Monsieur Girardi.
La liste des partants est disponible ICI
Le classement est disponible ICI

Prochain Rendez-Vous : le Rallye Régional de Bagnols-les-Bains (48).

Texte et Photos : PQ47.