Rallye National de Lozère 2011

BERENGUER au-dessus du lot
En ce week-end du 1er Mai, 126 équipages se sont donné rendez-vous à Florac afin de disputer la 43e édition du désormais réputé Rallye de Lozère, comptant pour la Coupe de France des Rallyes coefficient 5. Un plateau riche en quantité mais également en qualité, les forces en présentant s'étant déplacés en masse afin d'en découdre tout au long des deux étapes que composent l'épreuve lozérienne.
En l'absence du tenant du titre, David Salanon, plusieurs noms se partageaient les faveurs du pronostic, mais un ressortait du lot : celui de Jean-François Bérenguer. En effet, le Languedocien, de retour aux commandes d'une monstrueuse Mégane Kit Car rachetée la saison dernière à Patrick Rouillard, faisait figure de grand favori. Une distinction appuyée par son palmarès impressionnant, et ses bagarres mémorables à l'époque du Trophée Saxo Kit Car avec un certain Sébastien Loeb.
Faisant honneur à sa réputation, il a comme de coutume littéralement atomisé la concurrence, en s'octroyant la totalité des temps scratch, soit huit. En revanche, pour le gain de la place de dauphin, plusieurs candidats ont affirmé leur ambition ferme de s'en emparer, ce qui a donné lieu à des empoignades magistrales, notamment entre Gérard André aux commandes de sa splendide Mégane Kit Car aux couleurs Gévaudan Voyages, bien décidé à briller sur ses terres, et la 106 F2000 version « Maxi » de l'inoxydable Yannick Vivens.
Dans l'ES 1, alors que Bérenguer prend le large en collant 14s1 à son poursuivant direct, Gérard André, Yannick Vivens, lui, prouve toutefois qu'il ne compte pas se satisfaire de la médaille de bronze en se classant à 1s8 de ce dernier, sur les 24.2 kms que composent ce premier secteur chronométré. Les places d'honneurs sont quant à elles provisoirement occupées par Lionel Boutin (Peugeot 306 Maxi) et Olivier Constanty (Renault Mégane Maxi), tandis que la prestation de Nicolas Liron sera de courte durée, la mécanique de sa belle Volkswagen Golf IV Kit Car s'étant enrayée.
Dans le deuxième passage, Yannick Vivens frappe un grand coup et déloge André de la deuxième marche du podium au classement général. Les écarts sont déjà fortement creusés, puisque Bérenguer sur un nuage, relègue Yannick Vivens à 35s7 et Gérard André à 56s9. Au pied du podium, Olivier Constanty accuse déjà plus de 1min18s de retard sur la tête de course.
A l'entame de l'étape dominicale, André, piqué au vif, se « fâche » dans l'ES 3 et l'ES 4, et remonte progressivement sur Yannick Vivens, qui conserve néanmoins la 2e position, mais pour seulement 4s5. En retrait la veille, André Jézéquel refait surface aux commandes de sa Peugeot 207 S2000 en se signalant par un 4e temps, complété par un 3e temps dans l'ES 4. Il figure à présent aux portes du quatrième rang, bien qu'Olivier Constanty ne compte certainement pas en rester là. A l'issue de la deuxième boucle de cette deuxième étape, Yannick Vivens regagne du terrain par rapport à la rutilante Mégane de la famille André, tandis que Jézéquel poursuit son envolée vers le haut de la hiérarchie en s'accaparant la 4e place provisoire, au détriment de Constanty, qui jette l'éponge, la mort dans l'âme, au point stop de l'ES 6 sur ennuis d'ordre mécanique. La voie est désormais libre pour le Breton qui se fait plaisir dans les deux derniers secteurs chronométrés en s'adjugeant respectivement un troisième puis un deuxième temps scratch, d'autant plus qu'Aimé Védrines (Mitsubishi Lancer Evo 9), venu se greffer à la lutte lui aussi, sort de la route sans gravité.
Malgré tout ses efforts pour tenter de détrôner Vivens, Gérard André baisse les armes face à la suprématie de son concurrent et se satisfait de la dernière marche du podium. Derrière le 4e, Jézéquel, c'est Pascal Clairet qui impose sa Peugeot 306 Maxi dans le Top 5, au nez et à la barbe de la Subaru Impreza WRX STI de Stéphane Derory, arborant une nouvelle déco. Au gré d'une superbe attaque doublée de passages spectaculaires, Yohann Trivino se hisse au 7e rang aux commandes de sa Renault Clio R3 Maxi. Très performant au volant de sa Peugeot 206 RC (A7), Julien Malta, auteur du 5e chrono dans les ES 5 et 6, en conclut par une belle 8e position finale. La 9e place est à mettre à l'attribut de Nicolas Pougnant (Renault Clio R3), tandis qu'Yvan Delmas (Citroën C2 R2 Max) referme le Top Dix.

Groupe A: BERENGUER sans surprise

Pour jouer les premiers rôles au sein de ce Groupe, on était en présence d'une armada de Kits Cars emmenées par Bérenguer. Suivent Gérard André et André Jézéquel, qui seul en A7S, décroche naturellement la palme.
Au sein de la A8, Gilles Roca (Subaru Impreza GT) est le meilleur performer. A des années lumières, William Bacon s'est fait plaisir aux commandes de sa Renault 11 Turbo. En A7K, derrière les deux Méganes de Bérenguer et André, Clairet complète le podium, après l'abandon de Constanty et de Boutin. Sur sa Clio Williams, Yohan Gardes subira également les aléas de la mécanique, tout comme Liron.
Concernant la A7, après l'abandon de Yves Arnaudeau (Peugeot 206 RC), Julien Malta restait intouchable. Julien Vidal (Renault Clio Williams) ne pouvait faire mieux que second, devant la 306 S16 de Thierry Vidal. Dans une classe A6K peu fournie, André Sanchez (Citroën C2) seul au départ, rejoint l'arrivée en 68e position. Au sein de la A6, Fabien Cassagne (Citroën Saxo VTS) n'a pas fait de détails, en regagnant le parc fermé à la 18e place finale, loin devant ses poursuivants Gauthier Périer (Peugeot 106 S16) et Alexandre Barbosa (Citroën Saxo VTS).
Poursuivant la mise au point de sa nouvelle acquisition, la Ford Puma Kit Car ex-Le Van, Gil Cellier endosse une nouvelle victoire de classe, facilitée par l'abandon prématuré de Benjamin Saurin (Peugeot 106 XSI) dès l'ES 1.
En A5, sur ses terres, Bastien Bulher (Peugeot 106 XSI) a mené le bal, face aux assauts de Pascal Maurel (Peugeot 205 Rallye) et Gérald Toulouse (Citroën AX Sport), tandis que Ludovic Malhautier (Peugeot 106 XSI) voyait ses espoirs de podium partir en fumée suite à son abandon mécanique entre l'ES 3 et l'ES 4.
Groupe N: VEDRINES trébuche, DERORY acquiesce

Alors que l'on assistait à un affrontement à couteaux tirés entre la Mitsubishi Lancer Evo 9 d'Aimé Védrines et la Subaru Impreza WRX STI pour le gain du Groupe N, le premier cité se faisait piéger dans l'ES 7, ouvrant une voie royale à son rival, qui rafle la mise. Relégué au rang d'observateur, Sébastien Virazel en profite pour grimper d'un échelon et pour endosser le maillot de dauphin. Belle prestation également pour Cyril Bergogne (Subaru Impreza) qui se glisse dans le tiercé gagnant.
En N4, derrière Derory et Bergogne, on retrouve la Ford Escort Cosworth de Michel Aiguillon-Ortiz. A noter le retrait de Romuald Royo (Subaru Impreza WRX). Concernant la N3, après les abandons de deux principaux animateurs : Alexandre Brossy (Renault Clio Ragnotti) sur ennuis mécaniques dans le premier secteur chronométré et Patrice Vigouroux (Renault Clio Ragnotti) dans l'ES 3 alors qu'il figurait en tête et au 5e rang du général, c'est Sébastien Virazel qui coiffe les lauriers. En revanche, pour la médaille d'argent, une chaude explication s'est opérée entre la Peugeot 206 RC de l'Aveyronnais Jean-Marc Bertrand et la Clio Ragnotti de Nicolas Viougeas ; duel qui a tourné à l'avantage de la Lionne. Sur sa Saxo VTS, Yohan Saillat a également eu le dernier mot face à Andréas Albert (Peugeot 106 16S). Julien Malgouyres (Peugeot 106 S16) complète le podium.
La classe « biberon » tombe quant à elle dans l'escarcelle de Stéphan Volle (Peugeot 106 Rallye), qui a surveillé dans ses rétroviseurs Gaël Buhler (Peugeot 106 XSI) et Nathanaël Zappacosta (Peugeot 106 XSI).

Groupe F2000: VIVENS virevoltant

Dès que son nom apparaît sur une liste des engagés, on pressent à l'avance que Yannick Vivens jouera les premiers rôles pour la victoire en Groupe F2000 ainsi que pour le podium final. Une fois de plus, ce dernier était sur un nuage et a ainsi accroché la deuxième position du général, associée à une victoire de groupe amplement méritée. Et ce n'est pas Patrice Barbier (Peugeot 106 XSI) et Laurent Saint-Léger (Peugeot 205 GTI) qui ont pu venir contester la suprématie du Cévenol, bien que ces derniers n'aient pas fait de la dentelle non plus. En F214, où la plupart des principaux leaders ont renoncé, dont Thierry Brunet (Citroën Xsara) ou encore Yvan André (Renault 11 Turbo), Serge Dufour (BMW 318i Compact) passe à travers tous les pièges, malgré la pression constante de Sébastien Causse (Renault Clio Williams) et d'Alberto Rodrigues (Renault Clio RS). En F213, derrière le trio de tête, Franck Castelbou (Citroën Saxo VTS) et Gaétan Olmi (Peugeot 106 16S) terminent en tir groupé. La F212, un temps dominé par Alain Fleury (Peugeot 205 Rallye) avant sa sortie de route dans l'ES 6, est à mettre à l'actif de Norbert Schaub (Peugeot 106 16S), tandis que Gérald Cellier, seul au départ dans la plus petite cylindrée du Groupe F2000 aux commandes de sa Fiat Cinquecento, s'est fait plaisir et atteint l'objectif de rejoindre la ligne d'arrivée.
Groupe GT: Patrick DUCLOY hérite de la victoire

Bertrand Fassio (Porsche 996 GT3) out à l'issue de la première étape, c'est Patrick Ducloy et son BMW Z3 M qui épinglent le Groupe GT.

Groupe Z: Promenade de santé pour Florent SABATIER

Seul au départ, Florent Sabatier (BMW M3) ne pouvait espérer mieux que s'octroyer la victoire de groupe.

Groupe R: Chassé-croisé de Clio R3

Dès l'ES 1, un des principaux favoris est au tapis, en la personne de Jean-Luc Vauclare, parti à la faute aux commandes de sa C2 R2 Max. Disposant d'une redoutable Clio R3 Maxi, Yohann Trivino trouve le bon tempo et cueille la victoire ; bien que Nicolas Pougnant (Renault Clio R3) et Pascal Janel (Renault Clio R3) ne l'ai pas lâché d'une semelle. Finalement, Pougnant rétrogradait au 9e rang du classement et Janel partait à la faute, permettant à Yvan Delmas, en embuscade, de monter sur le podium et d'empocher la Classe R2B.
En R1, Nicolas Romiguière (Renault Twingo) manquait d'adversité, Morgan Garcia (Renault Twingo) ayant rejoint la liste des abandons dans l'ES 3.

Au final, 79 équipages ont rejoint le parc fermé final. Bravo à tous pour le spectacle offert !

Prochain Rendez-Vous : le 6 et 7 Mai pour le Rallye Régional du Clain (86)

Rallye46 et Jean-Gabriel.